Lettre au président de la république

Lettre au président de la république,

Monsieur le président,

Dans l'affaire Clearstream, plus nébuleuse qu'un trou noir, nous avions cru, un instant que les juges français avaient fait leur travail sereinement, et nous avions presque applaudi à la relaxe de Monsieur de Villepin. Cette relaxe semblait juste compte tenu de l'opacité de l'affaire qui noircissait autant l'inculpé que l'accusateur.

C'était sans compter sur la possibilité donnée au procureur Marin, de recourir à un nouveau bain en eaux troubles.

Ce procureur annonce son intention sur une chaine médiatique, Europe 1 je crois et dénie toute influence de votre part. Je veux le croire un instant.

Madame Alliot Marie fait publier dans divers journaux tels que Le Parisien libéré un article par lequel elle dénonce toute intervention de votre part et en profite pour remettre en avant le principe d'indépendance des juges de ce pays. Je veux bien la croire un instant.

Même Carla a osé élever la voix pour défendre votre intégrité. Je veux bien la croire un instant.

Mais vous Monsieur le président, pouviez intervenir pour demander à Monsieur Marin de ne surtout pas faire appel. Ce geste d'apaisement vous aurait grandi, mais vous n'avez pas su le faire. Ou pire, vous avez été dépassé par vos zélés amis qui ont cru bien faire en s'acharnant encore sur Monsieur De Villepin.

S'il est trop tôt pour obtenir des preuves irréfutables d'une manipulation directe ou indirecte de votre part, il est tout de même indéniable que cette affaire restera dans l'Histoire, comme une grande tache sale pour la Vème République... à l'égal de l'affaire Dreyfus par exemple.

Edité le:05/03/2019