Dans le dernier SQYmag de la communauté de communes, son président se félicite d’avoir oeuvré à la construction d’un nouvel hôtel de police au prix exorbitant ! 24 millions d’euros au total dont 10 dépensés par la CASQY, 10 autres abondés par le département des Yvelines et 4 apportés par la Région. Les chefs politiques de droite de ces institutions à savoir, respectivement, Jean-Michel Fourgous, Pierre Bédier et Valérie Pécresse ont choisi les options sécurité, innovation et concentration.
Pour 24 millions d’euros, l’hôtel policé a une superficie de 4500 m² habitables et héberge 360 policiers plus quelques détenus et visiteurs.
- Soit une surface minimum/occupant de 10 m² environ et 12,5 m² pour les seuls policiers en supposant qu’ils soient tous présents.
- Soit un coût au m² de 5333 € , ce qui est nettement supérieur au prix du m² habitable dans les communes de l’agglomération et à fortiori dans les communes des Yvelines ou de la région IDF.

Soyons clairs cet hôtel de luxe pour policiers est une gabegie.

Au niveau innovation, on peut relever une séparation des flux de circulation entre policiers, victimes et détenus, un robot multilingue pour accueillir les visiteurs et un système de désinfection automatique des cellules réservées aux détenus.
- Même si le premier point semble de bon sens, nous pouvons nous interroger sur cette séparation systématique entre catégories de gens. La communication entre forces de police et citoyens est défectueuse ; fallait-il l’empirer ?
- Le robot multilingue fait sans doute le bonheur de celui qui se voit roi de l’innovation à SQY ; mais il est manifestement la preuve de déshumanisation de la police !
- Quand au robot de désinfection automatique, il supprimera quelques emplois locaux de travailleurs du ménage au moment où il vaudrait mieux lutter intelligemment contre le chômage. Gageons que, comme tout système automatique, celui-ci puisse tomber en rade et obliger les détenus à survivre dans des cellules sales.

Cet hôtel pour policiers recèle de graves défauts pour l’avenir.

Mais il y a pire, sa concentration. Son ouverture supprime le commissariat local d’Elancourt qui sera fermé et les services rendus par les commissariats de Guyancourt et de Trappes qui seront réduits (fermeture le soir dès 18h jusqu’au lendemain 8h30, fermeture totale les samedis et dimanche).
Au lieu de répartir les forces de police dans les diverses communes de l’agglomération au plus près des citoyens, on les concentre en un lieu unique. On risque d’entendre plus souvent les sirènes des voitures de police voulant intervenir rapidement sur un lieu éloigné ! La réactivité, l’efficacité des policiers sera compromise.

Enfin, renforcer les moyens de sécurité ou plus exactement de répression : est-ce bien la réponse la plus pertinente à la violence de notre société ? Ne vaut-il pas mieux prévenir que guérir ? Ne faudrait-il pas renforcer les actions sociales de solidarité entre tous plutôt que réprimer après des délits dont l’origine est la pauvreté, l’abandon des jeunes ou des vieillards ?

Nous pensons que des associations comme la DIRE sise à Montigny le bretonneux ont des actions préventives et d’accompagnement des jeunes et moins jeunes infiniment plus efficaces pour empêcher la violence.

Si Madame et Messieurs Pécresse, Bédier et Fourgous avaient daigné subventionner davantage la DIRE et d’autres associations de même objectif humain, nous pourrions sans doute voir baisser la violence dans notre territoire et donc vivre davantage en sécurité !

Mais cet argent, notre argent, dépensé en belles actions sociales, ça n’est pas tape à l’oeil, ça ne permet pas de prendre une belle photo d’un hôtel de luxe mise en première page de SQYmag !
Et ces politiques là, ont besoin de publicité, de propagande pour leurrer le trop gentil peuple !

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