Violences urbaines, et après ?

La mort de Nahel a été l’étincelle qui met le feu à une situation explosive qui couve et empire depuis l’élection de Macron à la présidence de la République.
Les derniers évènements de violence essentiellement urbaine sont qualifiés d’émeutes et sont réprouvées par le pouvoir politique et tous ceux qui craignent d’abord pour leurs biens.
En effet, il faut remarquer que cette violence s’est exprimée par des incendies de poubelles, de voitures, de bâtiments publics, par des saccages et pillages aussi. Les émeutiers ne se sont pas attaqués à des personnes excepté aux forces de l’ordre tentant de résorber ces destructions de biens.

Les hommes politiques de droite et d’extrême droite réclament plus de sanctions sévères contre les émeutiers ; ils demandent un retour à l’autorité absolue du pouvoir sur les gens comme si celle-ci n’existait pas déjà ! Ils semblent avoir oublié le confinement de 2021, les lois scélérates qui ont renforcé les pouvoirs de la police et l’autorisation d’usage des armes.
Ils ne veulent pas voir que c’est le renforcement de ces mesures autoritaires qui ont doublé le nombre de tués par la police lors d’interpellations musclées.
Ils ne veulent pas comprendre que la répression ne peut être la solution pérenne au mal de vivre d’une grande partie de la population, dont les plus jeunes.

Leurs discours de haine trouve malheureusement écho dans la population ; le policier mis en cause dans la mort du jeune Nahel a recueilli environ 800.000 euros dans un appel à soutien financier !
Que fera ce policier et sa famille de cet argent ?
S’ils avaient la bonne et généreuse idée de donner à la famille de Nahel, ce serait un beau geste, non ?

Tous les hommes politiques et leurs relais médiatiques demandent une fin des violences urbaines qui seraient selon eux intolérables !
Certes, on ne peut justifier la dégradations de biens voire l’atteinte à quelques rares personnes (*). Mais ces violences ne sont-elles pas le début d’une insurrection, d’une révolution nécessaire ?
Vouloir étouffer cette révolte, c’est ignorer la contestation populaire légitime. C’est mettre un couvercle sur une situation explosive qu’on ne veut pas voir !

Tout se passe comme si le pouvoir en place voulait poursuivre comme avant, la fête nationale du 14 juillet toute proche, l’arrivée du Tour de France cycliste, … le système économique productiviste qui génère les inégalités sociales de plus en plus flagrantes et détruit notre environnement au point de mettre en péril la vie de tous.

Alors, ces violences dues pour un tiers par les plus jeunes, ne sont-elles pas bénéfiques dans la mesure où elles interrogent sainement sur le devenir de l’humanité ? Les hommes politiques et les informateurs de tous ordres, ne devraient-ils pas chercher à comprendre, réfléchir sincèrement à notre devenir commun ? Ne devraient-ils pas lutter contre les tentatives de durcissement des répressions qui favorisent les mouvements d’extrême droite ? Ne devraient-ils pas rencontrer et parler avec le peuple, en vrai, sans protection policière à la mode Macron ? Ne devraient-ils pas s’opposer aux puissants mercantiles de ce monde ? Ne devraient-ils pas proposer et voter des lois réduisant les inégalités sociales et éradiquant la pauvreté en France ?

Difficile de croire à un tel revirement ! Donc, peu de chance d’éviter de prochains évènements encore plus violents venant des révoltés ou des éléments naturels.

(*) L’habitation du maire de la Haye les roses a été menacée ; en partie parce que ce maire avait fait ceindre la mairie de barrières et de fil barbelé ! Il y a donc attaque symbolique contre des biens plutôt qu’attaque contre une personne ou sa famille.

Edité le:03/07/2023