Trouver un emploi en 2025

Depuis toujours, ce sont les entreprises qui recrutent, c’est à dire qui recherchent des personnes ayant les compétences requises pour effectuer telle ou telle tache et ce durant un certain temps.
Actuellement les opportunités d’emploi en France seraient les suivantes ; on recherche :
des employés de ménage, des aides ménagers, des assistants maternels, des aides soignants, des infirmiers, des techniciens de maintenance, des développeurs en informatique, des agents de fabrication, des vendeurs,
Et ce dans les domaines suivants :
santé humaine et action sociale, services administratifs et de soutien, commerce, réparation auto/moto, activités spéciales (sciences et techniques, armées).

Cette façon de décrire le marché de l’emploi pose plusieurs problèmes :
1. Les emplois proposés sont conformes au marché économique et ne semblent pas prendre en compte la réalité de la transition écologique pourtant considérée comme vitale.
Or, la mise en œuvre de la transition écologique va nécessiter des emplois non référencés dans la liste d’opportunités ci-dessus ou encore rendre obsolètes certaines de ces opportunités d’emploi.

Exemple 1: Le domaine du tout numérique et de l’intelligence artificielle est à la mode ; les métiers correspondants (techniciens, développeurs, agents de fabrication, vendeurs) sont donc de réelles opportunités actuelles. Cependant, ce domaine est particulièrement énergivore et gourmand en ressources terrestres relativement rares. Il est donc grandement en opposition avec la sobriété recherchée dans la transition écologique. De plus l’automatisation induite par ce domaine menace les emplois en général et ses propres emplois en particulier.
Du coup, rien ne prouve que les emplois de ce secteur soient pérennes.

Exemple 2 : La transition écologique demande à ce que l’on réduise l’impact des transports de personnes et de marchandises. Pour cela, l’une des mesures avancées est la mobilité électrique, une seconde mesure demande une plus grande utilisation des transports en commun, une troisième mesure envisage de réduire le besoin de déplacements par une organisation urbaine multi-fonctionnelle.
La mobilité électrique généralisée signifie fabrication de nouveaux véhicules et donc mise à la casse des anciens véhicules obsolètes.
La plus grande utilisation des transports en commun exige le développement d’infrastructures nouvelles tout particulièrement en dehors des villes.
L’organisation multi-fonctionnelle capable de réduire les déplacements est à l’opposé de l’organisation urbaine actuelle en zones spécialisées.
Il est facile de comprendre que ces mesures sont d’abord fort consommatrices d’énergie, de matériaux, d’infrastructures à adapter et qu’elles s’opposent à la sobriété recherchée par la transition écologique.
Ici, les métiers adaptés à ces mesures sont très parcellaires et non à maturité. Les demandeurs d’emploi soucieux de la bonne écologie seraient sûrement intéressés mais ne trouveront pas facilement le bon emploi.

2. Ce que souhaitent les futurs employés n’est que très rarement pris en compte.
L’exemple précédent en est un premier éclairage.
Pourtant, les desiteratas des gens sont sans doute bien plus proches des besoins humains essentiels que les production des grandes chaînes d’entreprises.
Les gens ont compris que la relocalisation de multiples petites activités était bonne pour eux et pour ces petites entreprises (circuit producteur-consommateur court plus réactif, emploi local, ciment social, réduction des déplacements). C’est particulièrement visible dans le domaine alimentaire où les boulangeries locales de qualité, le maraîchage type Amap se développent régulièrement.
Malheureusement la relocalisation envisagée par ceux qui nous gouvernent est bien différente ! Par exemple les projets de gigafactories françaises n’ont rien de réellement local ; en effet même si l’entreprise est bien implantée en France, sa production n’est pas destinée aux clients proches ; de plus le terme giga implique une fabrication en très grande série avec l’idée du monopole et de la vente la plus rentable au niveau mondial. Notons aussi, que les matières et l’énergie nécessaires à la gigafactory ne peuvent pas être toutes trouvées localement.

Tel qu’il est organisé aujourd’hui, le marché de l’emploi est donc instable ; certains emplois sont disponibles maintenant et ne le seront plus demain. D’autres emplois n’existent pas ou peu à ce jour mais seront nécessaires demain.
Dans ces conditions, il est particulièrement malaisé au demandeur d’emploi de se positionner sur le marché du travail. Certes la formation continue peut faciliter les mutations sous réserve qu’elle s’adapte, elle aussi aux changements rapides.
Reste que les emplois proposés peuvent ne pas plaire voire être refusés par le demandeur d’emploi qui a une certaine éthique.

En fait, c’est la volonté d’une bonne transition écologique non dispendieuse d’énergie et de ressources qui devrait servir de cadre aux emplois utiles nécessaires.
Cette volonté n’existe pas dans les entreprises qui recherchent le profit financier ni même chez les hommes politiques.
Cette volonté semble exister dans la population sensible à la survie de ses descendants.
Cela crée donc à la fois un grand flou dans la définition des emplois proposés et un malaise chez les demandeurs d’emploi ou les salariés qui ressentent la fatuité des taches proposées ou réalisées.

Qui, quand serons nous en mesure de définir des emplois pérennes véritablement efficaces pour réussir la transition écologique vitale ?

Edité le:01/02/2025