Marianne n°1405 consacre douze pages au sujet Guerre en rubrique Evènement ; plus loin six pages traitent de l’Amour dans la rubrique Dossier. Ces deux sujets sont développés avec intelligence.
Leur rapprochement nous interpelle.
Et si les guerres sous différentes formes n’étaient, en fait, que la conséquence du manque d’amour entre les hommes ? Non pas les différentes positions sexuelles pour soi-disant mieux prendre son pied, mais l’amour désintéressé, l’amour du prochain, le respect, l’égard, l’attention des autres.
Ceux qui nous gouvernent, ceux qui sont les plus riches et ont le pouvoir financier, manquent cruellement de cet amour. Seuls leur gloire, leurs intérêts très personnels gouvernent leurs actes et leurs dires relayés par des médias sans âme, sans convictions.
Comme disait Jacques Brel, « ces gens là n’aiment pas, ils comptent ! »
Curieusement, la majorité des peuples du monde acceptent et subissent cette situation inhumaine.
Même dans nos familles qui sont un tout petit bout de ce monde, nous pouvons parfois constater cet état de guerre larvée.
Pourquoi ?
Notre éducation dès le plus jeune âge peut en être la cause. En effet l’école n’apprend pas à nous aimer les uns les autres ; des groupes rivaux s’y créent avec des dérives parfois violentes ; l’école nous apprend à compter, à lire, à savoir, à comprendre mieux parfois ; mais l’école est aussi un lieu de compétition des meilleurs élèves convoitant par la réussite scolaire ou universitaire, de futures bonnes places dans la société.
Ca semble puéril : mais si tout au long de la scolarité on nous apprenait à nous respecter, à être attentif à l’autre, à nous aimer ?
Notre recherche de confort peut être la cause du manque d’amour entre nous ; en effet, vouloir vivre à température ambiante en toutes circonstances, disposer de ses objets préférés, se créer une sorte de cocon nous isole beaucoup des autres ; notre petite famille d’abord c’est fort limiter notre approche des autres.
Vouloir s’ouvrir à ses voisins de palier, de rue, participer à des associations locales, mieux connaître sa commune, son territoire, cela peut être une bonne occasion de se approcher des autres, les respecter, les comprendre, les aimer.
De plus ce confort ainsi que les technologies modernes de communication numérique, le virtuel, l’intelligence artificielle nous éloignent fort de notre condition d’animal vivant. En dehors des animaux domestiques, nous n’avons plus de contact avec les autres espèces vivantes ; nous rejetons les insectes dans nos logements, dans nos cultures même s’ils sont des pollinisateurs utiles, nous sélectionnons les plantes les plus belles, les plus odorantes dans nos jardins et espaces publics encore verts mais négligeons toutes les plantes qui poussent naturellement, spontanément … Nous ne respectons plus la nature qui nous entoure !
Réapprenons l’effort mental, l’effort physique, bons pour le moral et notre santé. Utilisons moins de machines électriques mais plus de travail manuel ; redécouvrons le travail créatif de nos mains tel un peintre ou un sculpteur !
Refuser le soi-disant progrès technologique, ce n’est pas revenir à l’âge des cavernes, c’est au contraire donner la priorité à notre humanité ; c’est être unis pour que cessent les guerres de toutes sortes et pouvoir résister ensemble au réchauffement climatique menaçant.
Edité le:18/02/2024