Sur le web, je trouve des tas d'articles intéressants, une vraie presse parallèle qui analyse, explique, commente les faits de chaque jour.
Je me sens rassuré car je vois nombre de mes concitoyens qui, comme moi, pensent que la presse officielle ne fait pas bien son boulot.
Je me sens rassuré car, comme moi, ils arrivent aux mêmes conclusions: notre système politique, notre système financier, notre système économique et social est pourri. Il ne peut durer encore longtemps comme ça !
Je me sens rassuré car, comme moi, ces bloggers invitent au changement total quand ce n'est pas à la révolution !
Le problème c'est que ça ne change pas ou bien si lentement que ça ne se voit pas !
Y a quelque chose qui cloche là dedans comme disait Boris Vian ! J'y retourne immédiatement !
Dans sa chanson, Boris immaginait un savant fou essayant de mettre au point la bombe qui tuerait tous les hommes politiques pourris de ce bas monde. Sa bombinette avait une portée ridicule et le savant retournait améliorer l'engin.
Puis lui vient une idée de génie: convoquer les pourris dans son laboratoire et y faire exploser sa bombinette ...
Je crois qu'on peut faire une analogie avec le web. Nous sommes nombreux à publier des bombinettes de mots à l'encontre de tous les pourris ... mais cela ne les touchent pas. Ils n'ont plus d'honneur depuis longtemps, à quelques exceptions près, et ne risquent pas de se suicider moralement ou physiquement pour quelque dénonciation précise de leurs exactions.
Y a quelque chose qui cloche là dedans ! Il ne sert à rien, ou presque rien, de les bombarder de pamphlets, de quolibets, ...
Au lieu de rester derrière nos claviers bien au chaud, il nous faut sortir, nous rejoindre dans la rue, parler entre nous sans machinerie intermédiaire, défiler très nombreux, ou encore caillâsser ces pourris, les contraindre a rester coincés dans leurs logements, leurs bureaux, les empêcher de sortir, de voyager, d'échanger, de se goinfrer au restaurant, les contraindre, eux à rester derrière leurs claviers ... A eux le monde virtuel dans lequel comme dans un jeu, ils peuvent faire et défaire tout ce qu'ils veulent ...
On s'en fiche dès lors que NOUS sommes dans la rue, dans la vie, dans le réel. Que nous pouvons prendre la nourriture juste nécessaire, prendre de quoi nous vêtir, nous regrouper et nous réchauffer le coeur et le corps ...
Je rêve, je sais, je ne serai pas le premier à abandonner mon ordinateur connecté ... Mais quand tout deviendra rare et cher, quand nous aurons faim, quand nous aurons froid, descendrons nous enfin dans la rue ?
Edité le:05/03/2019