Les anciens et les modernes sont d’accord sur ce point : il faut vivre avec son temps !
Cette expression signifie être capable de s’adapter aux contraintes et aux aléas de la vie à chaque instant.
Est-ce bien ce que nous faisons actuellement ?
Depuis près de cinquante ans, des hommes ont fait remarquer que notre mode de vie est trop consommateur de ressources et d’énergie. Ils ont remarqué bien avant la plupart d’entre nous, que ces consommations énormes avaient un impact sur la biodiversité et le climat. Ils nous ont alerté mais nous n’avons pas entendu.
Aujourd’hui, les impacts sur la biodiversité et sur le climat sont très visibles. Nous ne pouvons les ignorer. Qu’on le veuille ou non, il va falloir vivre avec son temps, vivre avec ce temps trop sec, trop chaud ou trop venteux ou trop pluvieux …
Par exemple, pour lutter contre les canicules, on nous rappelle quelques règles de bon sens et on nous parle de vivre à l’heure espagnole ! C’est à dire cesser toute activité au plus fort de l’ensoleillement, grosso modo entre 12 heures et 16 heures.
Pouvons nous croire que ces mesurettes sont suffisantes ?
L’activité économique nous impose des horaires quasi fixes, indépendants des saisons et de tout aléa. Pour des raisons économiques, l’Europe a mis en place un horaire d’hiver et un horaire d’été mais le principe des horaires constants n’a pas été remis en question.
Il faut que la machine économique tourne à plein durant les heures ouvrables. Certaines activités exigent même de fonctionner 24 heures sur 24. Les activités du bâtiment commencent très trop, à la fraîche et se terminent plus tôt permettant d’éviter quelque peu la période de fortes chaleurs.
Néanmoins chacun travaille toujours au moins 7 heures par jour et au moins 35 heures pas semaine.
Les économistes considèrent que c’est la bonne façon de vivre ou plutôt de travailler avec son temps …
Ce point de vue est-il réaliste et adapté à notre temps ?
Non !
Nous savons que l’activité économique augmente automatiquement les pollutions et détruit la biodiversité et le climat clément. Dans ces conditions, c’est faire preuve de bon sens que de réduire notre activité économique en fonction des aléas climatiques.
Nous pourrions instaurer rapidement la règle suivante : dès que la température ambiante devient insupportable, on réduit voire arrête toutes les activités économiques qui ne sont pas essentielles à notre survie.
Remarquons que cette règle existe partiellement dans l’enseignement : l’été, enseignants et élèves sont en vacances ! Bien d’autres règles ou mesures d’adaptation devront être mises en place dès demain.
De façon générale, il va falloir adapter nos modes de vie au temps qu’il fait. Un peu comme le faisaient les premiers agriculteurs des temps anciens. D’ailleurs l’agriculture nourricière va redevenir l’activité économique la plus importante pour l’humanité.
Il est plus que temps de réapprendre à vivre avec son temps.
Edité le:14/08/2022