Comment vivre demain ?

Si nous ne savons pas cesser certaines de nos activités en fonction des aléas climatiques, nous ne réussirons pas à diminuer notre impact sur l’environnement et l’emballement climatique interdira bientôt toute chance de survie de l’humanité.

Il y a quelques jours, j’ai entendu des dirigeants de clubs de football, dénoncer le mauvais état des terrains dus à la sécheresse et à la canicule. Quelle mesure sérieuse prendre devant ce constat ?
Pour eux, il faut tout simplement remplacer la pelouse naturelle par une pelouse hybride comportant des matériaux inertes, du plastique sans doute … et continuer les matchs comme si de rien n’était !
Pour moi, c’est une évidence, il faudrait reporter espacer davantage les matchs dans le temps ; il faudrait accepter de réduire cette activité sportive jusqu’à ce que les conditions de jeu redeviennent un peu plus normales (terrain , température, etc …).

Evidemment poursuivre la guerre en Ukraine est une gabegie incroyable sur le plan énergétique qui alourdit le bilan écologique de la planète. Quand j’entends le président américain annoncer vouloir donner pour trois milliards d’armes et de munitions à l’Ukraine, je comprends que ce conflit va perdurer et accélérer le dérèglement climatique !
De plus les motivations de cette action américaine ne sont pas morales du tout ; la situation économique engendrée par cette guerre en Europe et les décisions prises par les dirigeants européens va faire monter le prix des hydrocarbures et permettre aux Etats Unis de vendre leur saleté de gaz de shiste !
L’entêtement des différents protagonistes de ce conflit est suicidaire pour l’humanité.

Dans ce monde économique néo-libéral, on s’imagine toujours que plus de technologie (et donc plus de business) peut améliorer le bilan écologique à moyen terme. Remarquons déjà que le moyen terme c’est peut être trop long par rapport à l’accélération du déréglement climatique et la perte de biodiversité.
Ensuite, il faut bien comprendre que les technologies proposées comme l’isolation thermique des bâtiments habités, de nouvelles centrales nucléaires, des voitures et du tout électrique commencent forcément par une phase de construction et de réalisation très énergivore, donc par un très mauvais bilan écologique immédiat. Au bout de combien d’années ce bilan négatif peut-il être effacé par les moindres émissions de gaz à effet de serre obtenues ?
Ici encore, il est facile de comprendre que si cette sorte de retour sur investissement est trop long, les efforts technologiques seront probablement vains.

Puisque nous savons que nos activités sont la source directe ou indirecte des émissions de gaz à effet de serre mais aussi des pertes de biodiversité inquiétantes, une bonne mesure ne serait-elle pas de cesser ces activités nuisibles à chaque fois que possible ?
Par exemple quand il fait très chaud, trop chaud, cessons les activités là où l’on est le plus exposé à la chaleur !
Pourquoi maintenir en fonctionnement une centrale nucléaire qui rejette de l’eau trop chaude dans son environnement et tue à coup sûr des espèces vivantes ?
Pourquoi ne pas accepter de réduire toutes nos activités en fonction des aléas climatiques ?
Pourquoi travailler sept heures par jour en été ?
Pourquoi travailler beaucoup et même toujours plus ?
Voudrions nous égaler ces robots infatigables mais énergivores que nous avons inventés ?

Il nous faut reprendre nos esprits. Réapprendre à vivre au jour le jour comme les quelques oiseaux et autres animaux sauvages que nous pouvons encore voir évoluer non loin de nous.
Oublions les chiffres d’affaires, les ratios, les bénéfices ou pertes … Abandonnons le quantitatif !
A l’inverse donnons de l’importance au qualitatif … à commencer par notre qualité de vie à ne surtout pas confondre avec le confort de vie ; pour se maintenir en bonne santé, il faut accepter de faire des efforts physiques mais aussi intellectuels, ni trop, ni trop peu, et pas seulement le dimanche après une semaine trépidante !
Et un des moyens d’améliorer notre bilan écologique, c’est de réaliser les activités essentielles à notre survie, comme l’agriculture par exemple, davantage avec nos outils à main ou même à mains nues qu’avec des machines.

Edité le:24/08/2022