Madame Polony, dans Marianne n° 1356, vous dénoncez à raison le délitement de notre société et l’inertie et/ou l’inaction des politiques.
Mais la violence qui en résulte ne pourrait-elle pas venir du fonctionnement actuel de notre société ?

La publicité sous toutes ses formes incite les gens et particulièrement les jeunes à jouer, à s’adonner au sexe, à acheter tout et n’importe quoi. Elle encourage le moindre effort voire l’oisiveté. Ces gens sont alors de plus en plus déconnectés de la réalité ; quand celle-ci se rappelle à eux, ils sont désarmés, déboussolés et peu enclins au calme et à la sérénité.

Les médias développent des articles qui font le buzz et qui sont généralement très négatifs. Pas de quoi rendre les gens plus sociables et plus respectueux des autres !

Avec le tout numérique généralisé les contrôles sont de plus en plus importants mais souvent impersonnels et abscons. L’incompréhension résultant de cette immatérialité et de cette sorte de flicage anonyme n’est-elle pas la principale violence faite aux gens ?

Enfin quand le gouvernement utilise couramment la peur et la publicité pour faire obéir le peuple à des décisions fort discutables, en réaction la violence semble être la seule issue.

La publicité, les médias, les affairistes, le gouvernement, les hommes politiques ont cela en commun : ils ne prônent, presque jamais, le respect des uns et des autres.
C’est ce manque de respect entre nous humains et aussi avec tout ce qui est vivant qui est violence.