Dans cet article Le Parisien indique qu’à proximité de la gare ferroviaire d’Amsterdam existent:
- un parking fermé et sécurisé à 1,25€ la journée disposant de 1200 places,
- un autre situé en face gratuit pouvant accueillir 2500 vélos et deux autres structures situées à 5mn proposant encore plus de places.
Il écrit un peu plus loin que la plupart des vélos trouvent domicile à l’air libre et au plus près des commerçants par exemple. Il précise que ces parcs à vélos sont surveillés par des personnes en contrat de réinsertion, que c’est gratuit pour les premières 24 heures puis que cela coûte 0,5 à 1€ par journée supplémentaire.
Ayant séjourné plusieurs fois à Amsterdam sur quelques dizaines d’années, je pense qu’il serait honnête de rapporter que le stationnement des vélos aux Pays bas est surtout low tech, que les grands parkings existaient à l’air libre bien avant 2002 !
L’organisation de ces parkings à l’air libre reposait et repose encore sur le principe suivant : Le ou les gardiens d’un parking disposent de clés permettant d’ouvrir ou fermer des cadenas. Ces cadenas sont insérés entre des portions de chaînes numérotées d’environ 5 mètres.
A chaque fois qu’un cycliste amène son biclou, le gardien déverrouille un cadenas, libèrant ainsi une portion de chaîne. Cette portion de chaîne est engagée pour traverser la roue du biclou. Le gardien reverrouille ensuite le cadenas de cette portion de chaîne, sécurisant ainsi le biclou du vol. Par ailleurs, le cycliste doit enregistrer le numéro de cette portion de chaîne qui lui sera demandé lors de la reprise de son vélo et donner son nom et prénom. Ces informations ont notées au crayon sur un calepin par le gardien.
A chaque fois qu’un cycliste veut reprendre son vélo, il indique le numéro de la portion de chaîne ainsi que son nom et prénom puis désigne son vélo. Le gardien vérifie que ces infos figurent bien dans son calepin, dévérouille alors l’un des cadenas de la portion de chaîne, dégage la chaîne pour que le cycliste puisse reprendre son vélo, puis efface dans son calepin.
Souvent le calepin est organisé de la façon suivante : une page par portion de chaîne, ce qui facilite la vérification du nom et prénom associé.
Cette organisation de parking vélo à l’air libre présente de nombreux avantages :
- Elle est facile à mettre en œuvre avec très peu de matériel et partout où les vélos doivent stationner. (magasins, écoles, administrations, … et gares)
- Elle donne un petit job complémentaire, elle crée un peu d’emploi pour tous personnels
Ces personnels sont :
-- soit rétribués par l’intéressé local (magasin, école, …) lequel assure le plus souvent le roulement des postes de gardiennage.
-- soit rétribués par un service social communal qui gère le roulement des postes
-- soit non rétribués avec organisation sauvage (comme au Viet Nam)
Souvent les cyclistes donnent alors un pourboire.
- Elle permet quelques services complémentaires d'entretien ou de réparation du vélo
- Elle évite les parkings automatisés high tech forcément énergivores et allant à l’encontre de la sobriété recherchée aujourd’hui.
Contrairement à la conclusion de l'article, la bonne solution pour le gardiennage des vélos n’est pas dans les méga parkings automatisés mis en place en Ile de France.
Au contraire, elle est dans le parking à l’air libre, le low tech et la présence humaine.
Edité le:30/10/2022