Dans la ville endormie, je pense à mon amie
Devrais-je cogner son huis ? Et pourquoi aujourd’hui ?
Est-elle encore en vie ? Sait elle que j’ai envie ?
Je l’imagine ravie de désirs forts assouvis.
Je vois ses yeux ciller, ses cheveux emmêlés,
Son visage gracile, son long cou fragile,
Ses petits seins dressés, son ventre avancé,
Ses mains dans les miennes, que je la soutienne.
Je goûte sa bouche de Sainte Nitouche,
Mordille sa lèvre, fais monter la fièvre,
Je goûte aussi sa peau, me prend à cet appeau
Qui m’enivre d’elle, douceur sensuelle.
Je sens comme un parfum, qui me donnerait faim;
Faim de la sentir toute, à moi sans nul doute,
Accro de son odeur, enivré des senteurs
Exhalant de ce fruit qu’elle m’offre à minuit.
Je touche ses hanches, vers moi elle se penche;
De mes mains caresse fermement ses fesses
L’invitant à m’offrir son être à recueillir
Pour encor’ étreindre ce sexe à atteindre.
J’entends son coeur qui bat quand sur moi elle s’abat,
Foudroyée, déchirée, par l’extase désirée.
Le rythme de celui-ci, déjà s’est adouci
Je la prends dans mes bras, lui dit je t’aime tout bas.
Dans la ville endormie, je rêve à mon amie
Assoupie dans ce lit, nue, allongée, jolie
Elle, mon eau de vie, à mes cotés ravie ...
Mais tout s’évapore, quand arrive l'aurore !
Edité le:24/03/2021