C'est l'été

L'été dans le jardin clos

Un trait blanc raye le firmament bleu vaporeux,
Le soleil demeure inaccessible à mes yeux
Que je cache derrière des lunettes noires,
A l'ombre légère du large bouleau noir.

Dans le jardinet clos, pas un filet de vent,
Un papillon s'est posé sur le brise-vent.
Tandis qu'une abeille butine de fleur en fleur
Et que du bouleau décolle un merle siffleur.

L' émanescence rose des hortensias fleuris,
La dense floraison d' hibiscus de Syrie,
Les fleurs de lavande dégageant leur essence,
Forment des taches de couleur intense.

Sur l'herbe jaunie, une fourmi égarée
Zigzaguante dans la forêt de brins séchés,
Recherche sans doute un orifice sombre,
L'issue de sa course: un endroit à l'ombre.

A coté, mon amie, allongée, endormie
Offre au soleil ardent, son corps nu à demi.
Sur son visage se dessine comme un sourire,
Une invite aux jeux et aux éclats de rires.

Mais elle ne bouge pas, sereine, tranquille,
Elle reçoit les rayons; sa poitrine brille !
Je l'invite à rentrer, à protéger ses seins,
A poser nos têtes, sur le long traversin.

Pas une seule raie dans le ciel azuré,
Pas un filet de vent pour climat tempérer.
Dans notre chambre, de la fournaise abrités,
Nous fêtons joyeusement un beau jour d'été.


Edité le:05/03/2019