Elsa
Nous étions trois placés sous la fenêtre.
Le menu moules frites parcourant,
Un bon Riesling blanc réservant,
Quand je t’ai vue à notre table apparaître.
Ta gentillesse, ta grande affabilité,
Ta blondeur, tes yeux noisettes,
Ta longue et délicate silhouette,
Tout me va. Par toi je suis enchanté.
Elsa je voudrais que tu saches,
Que ta jeunesse, ta grâce, ta beauté,
M’ont replongé au coeur de l’été,
Dans la chaleur, et ces habits qu’on détache.
Je t’imagine nageant dans l’onde salée,
Les cheveux à peine retenus,
Ton corps libre et presque nu,
Dans la vague et au regard dévoilé.
Je te vois maintenant sur la plage,
Libérant tes cheveux mouillés,
Allongeant tes jambes ciselées,
Dorant ta poitrine à l’ombre du bocage.
J’enrage d’avoir plusieurs fois vingt ans,
De ne pouvoir raisonnablement, chaque jour,
Te dire les mots doux, te faire assidûment la cour.
Je ne suis pas de ton âge, ni de ton temps.
Si nous avions pu parler plus longuement
Peut être serions nous devenus bons amis
De nous revoir souvent aurions promis !
Pardon. Je rêve en plein jour comme un dément.
Alors pour ne pas oublier, pour immortaliser
L’instant magique de notre brève rencontre
Par ces quelques mots, me livre et te montre
Combien tu m’as rajeuni voire infantilisé !
En espérant que tu acceptes cet hommage
Comme un cadeau de nouvelle année
Que je te donnes de façon inopinée
Comme le ferait un vieux roi mage.
Edité le:05/03/2019