Quatre années après les faits, la justice sera rendue.
Ce procès devrait durer neuf mois et donc se terminer après les prochaines élections présidentielles. Drôle d’accouchement ! Autant dire qu’il va être utilisé voire instrumentalisé par tous les politiques.
Normalement, le travail de la justice consiste à faire apparaître la vérité. Dans ce contexte électoral d’une part, et vu le silence des terroristes d’autre part, cette manifestation de la vérité a peu de chance de se faire .

Par contre, la manipulation de l’opinion par l’émotion des gens devant l’atrocité des actions terroristes rapportée, sera forte même si le délai de quatre années pourrait atténuer les choses.
D’accord, il faut juger ces actes imprescriptibles, punir les coupables en évitant l’esprit de vengeance. D’accord, il faut prendre des mesures pour limiter autant que possibles les actes terroristes.

Mais il ne faut pas que ces mesures soient disproportionnées et menacent nos libertés. Des mesures extrêmes ne peuvent supprimer tout risque. Des mesures raisonnables laissent une probabilité non négligeable de nouvelles actions terroristes. Normal.
Si nous ne cédons pas à l’émotion et à la peur, si nous cherchons à raisonner à froid sur les actes terroristes, force est de constater qu’il y a bien moins de décès dus au terrorisme que de décès dus aux accidents de la route !
Le procès des terroristes peut commencer. Il ne changera pas la destinée du monde.

A quand des mesures efficaces et des actions pour au moins stabiliser le réchauffement climatique et limiter la perte de biodiversité ?
Devant l’inaction manifeste des politiques et des financiers de ce monde, n’y a t il pas matière à ester contre ces humanicides (*)?
Ce procès là ne réglerait rien ; ce serait encore une perte de temps et d’énergie.
Mais quel émotion ferait-il naître dans le coeur des écologistes !

(*) néologisme signifiant crime contre l'humanité