Le en même temps macronien ou le non choix politique.

Le « en même temps » signifie en réalité un non choix, un statut quo, l’absence de réelle décision.
Par exemple dans le domaine du chemin de fer, le ministre des transports a annoncé un effort de trois milliards d’euros par an sur les dix années à venir. Assez loin des cents milliards d’euros que réclame le président de la SNCF.
Remarquons qu’il s’agit d’une annonce de financement public et non d’un acte certain, d’autant plus que dans dix ans, le gouvernement actuel ne sera plus aux commandes du pays.

En supposant que l’annonce soit honorée, quel sera l’usage de ce financement ?

A écouter Monsieur Beaune, ministre des transports, cet argent sera utilisé pour restaurer le réseau, développer les transports ferroviaires du quotidien mais aussi pour poursuivre le développement des lignes à grande vitesse.
C’est typiquement du « En même temps » à la manière de Macron. Or si le budget alloué est limité voire insuffisant, cela revient à faire du « saupoudrage » et donc à être inefficace !

Le vrai choix politique aurait du être :
1) nous restaurons le réseau tout particulièrement local
2) nous développons les offres de transport public quotidien
3) nous stoppons tout investissement nouveau dans les lignes à grande vitesse

Et si la volonté de développer le transport public quotidien est réelle, il faut également refaire vivre toutes les petites gares et donc cesser la déshumanisation de celles-ci.

Clairement l’intervention de Monsieur Beaune, sur France Inter, ce matin, c’est de communication, de la tchache, du baratin, du vent !
Dans le domaine ferroviaire comme dans bien d’autres, notre pays n’est pas gouverné.
Il n’y a pas de structure de gouvernance décidant d’une orientation à prendre dans l’intérêt de tous les français. Il y a juste une structure fonctionnelle maintenant en l’état ce qui existe ou persiste encore ! Cette absence de vision à long terme explique aussi que ce gouvernement subit très largement l’influence des lobbies.

Edité le:02/08/2022