Votons bien !

La démocratie représentative obtenue par l’élection de membres de partis politiques ne marche pas bien !
En effet, les anciens élus souhaitent leur réélection dans leur intérêt propre, parfois en contradiction avec les orientations ou directives prises par le parti dont ils sont membres. Les faits récents de ces élections législatives anticipées de 2024 le montrent clairement.
Il n’y a que 577 députés à élire ; il y a bien plus de candidats et donc une lutte âpre entre ceux-ci pour espérer être élus.
Mais pourquoi tant de candidats à cette élection ? Quelles sont leurs réelles motivations ?

Pour chaque circonscription, cela nécessite, de la part du député, une écoute attentive des citoyens et de leurs demandes par tous moyens ; ensuite le député doit faire la synthèse de toutes ces demandes, retenir celles qui sont d’intérêt général et transcrire celles-ci dans un projet de loi. Chaque député étant censé faire de même, de nombreux projets de lois concurrents apparaissent !
Il faut donc à la fois écarter et réunir divers projets pour en faire le projet de loi à débattre et voter en assemblée.
Par ailleurs le gouvernement peut soumettre à l’assemblée ses propres projets de loi, lesquels ne sont pas issus du peuple souverain !
Ainsi, les projets de loi débattus à l’Assemblée Nationale sont-ils souvent très éloignés de la demande initiale des citoyens.

On imagine que le travail du député n’est guère facile dans ce contexte. L’écoute attentive des citoyens est difficile ; la transcription de celle-ci dans une loi semble fort délicate. Pourtant les députés aiment à être réélus plusieurs fois, à faire une carrière politique ! S’ils ne sont pas masochistes, c’est bien que la fonction de député présente des avantages.
Effectivement, ils sont très bien payés, ils sont connus et bénéficient d’une grande notoriété, ils peuvent peser sur des décisions économiques locales avec le risque de lobbying ou de corruption, leur travail essentiellement intellectuel est valorisant, ils voyagent beaucoup entre Paris et leur circonscription ou ses environs, ils ont une belle vie !
En dehors des élections, ils ont très peu de comptes à rendre au peuple qui les a élus. Comme tout être humain normal, ils prennent des habitudes de confort et vieillissent ; ils s’éloignent peu à peu du rôle principal qui leur est dévolu : représenter fidèlement et dans l’actualité les citoyens.

On peut encore noter que les députés sont majoritairement issus de classes sociales favorisées, que les classes sociales les plus nombreuses et les moins aisées sont très faiblement représentées à l’Assemblée Nationale.

Cette analyse succincte nous montre que l’élection des membres de l’Assemblée Nationale n’est vraiment pas démocratique.

Pourtant, il nous faudra voter pour choisir les moins mauvais futurs députés ! Ce choix n’est pas facile car limité aux seuls candidats essentiellement pré-sélectionnés par les partis politiques, dans chaque circonscription.

Pour ce faire, nous pouvons préférer :
- le plus jeune candidat à priori plus dans l’actualité et pas encore carriériste,
- le candidat issu d'une classe sociale défavorisée,
- le candidat conscient des défauts du système électoral actuel et voulant le changer,
- le candidat conscient de l’impasse et des dangers du système économique actuel, motivé pour le changer rapidement,
- le candidat qui n’est manifestement pas va-t-en guerre,
- le candidat qui met l'écologie au coeur de son programme,
- le candidat présenté par des partis de gauche, moins conservateur, moins mercantile, plus sensible aux valeurs sociales et à la vie sous toutes ses formes,
- le candidat conforme à nos idées qui a le plus de chance d’être élu.


Edité le:29/06/2024