Chaque parti interprète les résultats du vote à son avantage.
Le RN annonce avoir fait le meilleur score (126 sièges) bien qu’avec les LR qui l’ont rallié, le bloc de droite ne cumule que 143 sièges.
Renaissance est satisfait des 104 sièges obtenus bien qu’avec le MoDem et Horizons, il ne cumule que 162 sièges.
Le NFP est heureux de cumuler 174 sièges bien que LFI reste à 71 sièges tandis que le PS se refait à 58 sièges et qu’EELV se maintient avec 31 sièges. Le PCF obtient 9 sièges et les autres gauches NFP ont 5 sièges.
Le total gauche s’élève à 192 sièges, centre 168 sièges, droite 217 sièges.

Les journaleux des médias considèrent que ces 3 blocs rendent le pays ingouvernable. En effet, ils pensent que seule une majorité absolue permet de gouverner ou plus exactement de décider de tout sans aucune discussion avec la partie minoritaire.
Les minoritaires peuvent s’exprimer certes, mais n’ont aucune chance de peser sur la décision majoritaire.
Est-ce ainsi, sans réel débat, que l’on prend des décisions et élaborent des lois importantes pour les citoyens français ?
Non ! C’est pourtant ce qui s’est passé depuis la présidence de De Gaulle !

Nos journaleux et surtout nos députés, ne sont-ils pas capables d’envisager un réel débat entre eux et d’oublier leurs positionnements de blocs gauche, centre ou droite afin de délibérer dans l’intérêt général des français ?

A quoi bon avoir renouvelé l’Assemblée Nationale, si chacun de ces blocs campe sur ses positions ?
Ne peut-on croire à l’entendement de chaque député et à sa capacité de respecter les desiteratas des citoyens ?
Si la gauche et la droite ont obtenu de nombreux sièges, si le centre a résisté, c’est d’abord en fonction des idées précisées dans leurs programmes respectifs !
La gauche prône des idées sociales, plus d’équité, un retour à davantage de services publics de qualité.
Le centre pèse toutes nos actions en termes financiers et budgétaires.
La droite voudrait plus de sécurité des biens et des personnes et considère que l’émigré est la cause de nombreux maux.
Ces idées sont variées, fort différentes parfois mais ne peuvent être rejetées par quelque idéologie que ce soit puisqu’elles sont adoubées par des citoyens.

Du coup, les députés doivent trouver le moyen d’intégrer toutes ses idées et monter des projets de loi qui essaient au mieux de concilier des notions qui semblent contradictoires.
Par son programme détaillé, le NFP a déjà montré que les mesures sociales proposées sont finançables et comment. Ce faisant, il tient déjà compte de l’aspect budgétaire si important pour le centre et la droite. Certes, les prélèvements ou recettes et les redistributions ou dépenses seront changées mais l’équilibre budgétaire sera bien recherché et intégré.

L’écologie, grandement oubliée jusqu’à présent devrait être remise en lumière et chaque bloc est conscient de cette nécessité ; sans posture de bloc ou de parti, les projets de lois écologiques devraient être adoptés pour l’avenir des générations.

La droite met l’accent sur la sécurité et la répression sévère ; la gauche propose un retour à la police de proximité, abandonnée depuis Sarkozy, qui est une mesure de sécurité visant à prévenir plutôt qu’à sévir après forfait. Un accord sur la finalité semble tout à fait possible.

De façon générale, chacun des thèmes mis en avant par chaque bloc ou parti, doit être réellement débattu en AN dans un esprit d’écoute, une analyse aussi impartiale que possible et la volonté de chercher un consensus ! N’omettre et ne rejeter aucun thème, éviter les postures et les invectives, vouloir un débat constructif, c’est respecter le vote des citoyens.
N’est-ce pas le devoir essentiel de députés qui sont les représentants du peuple ?