Enfin une trêve à Gaza ; pourvu que celle-ci dure au moins le temps prévu voire beaucoup plus !
Nous ne pouvons que nous féliciter de la fin des hostilités. Cette trêve est assortie d’un échange de prisonniers.
Remarquons que le langage utilisé n’est pas le même selon que l’on soit plutôt proche des israéliens ou des palestiniens.
Les palestiniens libèrent des otages. Les israéliens libèrent des prisonniers ! L’échange est très inégal : en gros pour un prisonnier israélien libéré par le Hamas, cinquante prisonniers palestiniens sont libérés par Israël.
On parle d’un pays, Israël et du Hamas, un mouvement de libération de la Palestine, un pays qui n’est pas reconnu par toute la communauté mondiale et qui n’existe pas réellement ; cependant les palestiniens sont des humains comme les autres !
On dit, on voit que les membres du Hamas profitent de cet échange de prisonniers pour faire de la propagande pour leur mouvement, de montrer leur existence, leur résistance et leur force.
On dit, on voit les israéliens faire l’étalage de leur inquiétude et de leur bonheur de retrouver leurs prisonniers ou otages.
Leurs noms sont cités en gros titres dans les médias, leurs histoires, leurs calvaires sont largement développés avec sans doute quelques inexactitudes ou invraisemblances.
En revanche, les noms des prisonniers palestiniens ne sont presque pas cités par les médias occidentaux. La longue durée et la dureté de leur emprisonnement dans les geôles israéliennes n’est quasiment jamais relaté.
Les causes de ces emprisonnements ne sont révélés que s’il s’agit de terroristes ayant causé la mort d’israéliens ; or le plus grand nombre des prisonniers palestiniens ne sont pas des terroristes mais des gens qui ont eu le courage de s’opposer à la répression israélienne envers eux, palestiniens.
On nous montre, sans retenue, par le détail, le retour des prisonniers ou prisonnières israéliennes dans leurs familles. En revanche, on ne nous montre pas le retour des prisonniers ou prisonnières palestiniennes dans leurs familles. Cependant, on nous rappelle vivement que les prisonniers les plus dangereux ne reviendront pas à Gaza mais seront exilés loin de chez eux durant trois ans.
Les médias occidentaux nous semblent donc partiaux. Leurs envoyés spéciaux ne montrent qu’un revers de la médaille, celui qui convient aux pro-israéliens.
J’imagine que les médias orientaux font de même et ne montre bien que ce qui convient aux pro-palestiniens.
Dans ces conditions, qui d’entre nous, occidental ou oriental, est réellement informé de ce qui se passe au Moyen Orient ? Et si chacun ne reçoit qu’une information partiale, comment un processus de paix entre palestiniens et israéliens peut-il réussir ?
Les israéliens se sont toujours comportés en colons de la Palestine deuis longtemps. Pire encore, certains d’entre eux veulent le grand Israël englobant, le Liban, la Cisjordanie, la Jordanie, la Syrie …
Comment, cette sorte de conquérants du temps passé ne peut-elle comprendre que la force et la violence ne parviendront jamais à réaliser ce projet mégalomane ?
Pourquoi, tous les dirigeants de ces pays du Moyen Orient ne parviennent-ils pas à créer une union, un peu comme l’Europe (plus ou moins bien) unie ?
Pourquoi, nous les gens d’ici et d’ailleurs, acceptons nous l’autorité de ces dirigeants manifestement réfractaires à notre volonté de peuple désirant la paix ?
Pourquoi ces guerres fratricides (froides ou chaudes) au moment où la perte de biodiversité, le pillage des ressources terrestres, l’accumulation des déchets issus de nos activités les plus néfastes, menacent la survie des hommes ?
Pourquoi sommes nous l’espèce vivante la plus stupide, semblant vouloir s’autodétruire ?
Edité le:25/01/2025