Depuis son origine, l’homme a exploré son environnement et parcouru le monde par curiosité ou par nécessité. Curiosité d’aller vers le soleil levant ou vers un paysage pittoresque. Nécessité pour se nourrir, pour s’abriter, se protéger des intempéries ou fuir devant une menace mortelle (incendie, prédateur, inondation, ouragan …).
Au début, les montagnes, les déserts, les grands fleuves et les mers étaient des frontières naturelles difficiles voire impossibles à franchir. Sans doute ces limites naturelles ont-elles cantonnées des peuplades humaines et formé les premiers pays avec une langue et des coutumes communes.
Par la suite, l’invention du bateau et de la roue, la domestication et l’utilisation de la force de certains animaux ont peu à peu effacés ces limites. Aujourd’hui, avec l’utilisation de véhicules terrestres, flottants ou volants utilisant des moteurs, la création de ponts et de tunnels, l’homme peut vraiment parcourir le monde sans limites.
Cependant, ces véhicules utilisant de l’énergie sont coûteux et peu accessibles aux plus pauvres d’entre nous.
Les grands déplacements des hommes se produisent soit à l’intérieur d’un même pays soit entre pays ; dans ce dernier cas on parle d’immigration.
Au sein d’un même pays, c’est la mécanisation et l’automatisation qui ont permis une exploitation spécialisée et souvent concentrée dans les villes et les grandes agglomérations. Les machines et les techniques de culture intensive ont permis de dépeupler les campagnes et d’augmenter la population urbaine.
Cet état de fait n’est pas sans poser problème car d’une part le citadin voudrait avoir son bout de terrain et d’autre part la concentration génère des besoins en infrastructures très énergivores.
Mais revenons à l’immigration.
Des hommes fuient leur pays d’origine pour venir dans d’autres pays qui leur semblent plus vivables. Ce mouvement est inéluctable tant qu’il existera des différences considérables de qualité de vie entre pays.
Les entrepreneurs des pays les plus riches peuvent souhaiter utiliser cette main d’oeuvre étrangère bon marché. Les études démographiques montrent que ces immigrés jeunes sont souhaitables.
Les gens des pays riches craignent cette immigration pour des raisons diverses :
- concurrence de main d’oeuvre pouvant aggraver le chômage
- us et coutumes étrangères très différentes de leurs habitudes
- peur ancestrale de l’étranger envahisseur.
De fait, ce refus de l’immigration, relayé largement par les partis politiques de droite ou d’extrême droite, crée une véritable ségrégation des immigrés particulièrement néfaste car :
- elle freine voire interdit l’intégration dans notre société
- crée des quartiers, presque des ghettos où se regroupent les immigrés selon leurs affinités
- renforce le sentiment d’insécurité des gens qui aggrave le refus des immigrés.
Le gouvernement « En même temps » de la France est nettement à droite ; la dernière loi votée a pour objet de freiner l’immigration en compliquant la vie de ceux qui sont déjà installés même de façon provisoire, dans notre pays.
Cette loi comme nombre d’autres qui l’ont précédée traite le problème migratoire par le petit bout de la lorgnette ; elle vise à rassurer les anti immigration tout en autorisant les entreprises à employer des immigrés non naturalisés. Elle va compliquer la vie de ces immigrés, rendre leur intégration plus difficile, augmenter la ségrégation.
Cependant, le flux des immigrés ne diminuera pas pour autant puisque ce flux est dû essentiellement à la grande différence de qualité de vie entre pays. Osons le dire, c’est une loi stupide et inhumaine.
Mais alors comment pouvons nous agir humainement pour réduire le flux migratoire si possible et accueillir dignement les immigrés arrivés sur notre sol ?
Nous connaissons assez bien les pays d’origine des immigrés. Nous savons que ces immigrés utilisent des passeurs et qu’ils risquent leur vie dans ce voyage vers notre pays. Lorsqu’ils seront arrivés, nous souhaitons qu’ils s’intègrent au mieux dans notre modèle de société.
Idée 1: apprendre notre langue et des éléments de notre vie, de notre histoire dans leur pays d’origine ; organiser une correspondance linguistique ; contrôler sérieusement cet acquis de connaissances essentielles, sélectionner les meilleurs et leur offrir le voyage aérien vers notre pays ; après une période d’emploi satisfaisante de un à trois ans, leur accorder la nationalité française.
Idée 2 : insérer ces immigrés et les répartir sur tout le territoire ; si besoin de faire revivre un village, y faire venir un immigré et sa famille ; suppose donc une adéquation entre les compétences de cet immigré et les besoins locaux point pris en compte par l’idée 1; suppose également un logement mis à disposition gracieusement au départ puis loué à sa valeur au fur et à mesure que l’immigré s’enrichit de son travail.
Idée 3 : dépeupler les quartiers guettos d’immigrés par l’incitation à rejoindre la campagne là où il y a besoin d’un emploi local ; pour ce faire former l’immigré dans l’esprit de l’idée 1 avec, en outre, une formation à l’emploi local recherché.
Idée 4 : Les demandeurs d’asile indésirables dans leur pays pour des raisons politiques et dont la vie est menacée, pourront contacter l’ambassade ou le consulat français dans leur pays pour préparer leur demande d’asile et ainsi éviter un refus de leur demande une fois arrivés en France.
Idée 5 : réduire les inégalités de qualité de vie entre les pays ; les pays les plus riches diminuent ou cessent l’exploitation des ressources des pays pauvres, cette forme de colonisation économique ; ils aident sans intérêt financier déguisé, les pays pauvres à acquérir une bonne qualité de vie étant entendu que cette qualité de vie n’est pas celle des pays occidentaux, mais celle en adéquation avec les moyens et les coutumes du pays pauvre.
Idée 6 : Les pays riches réduisent leur train de vie, un moyen de réduire les inégalités entre pays ; de plus cette réduction de train de vie devrait diminuer d’autant les consommations énergétiques, les émissions de gaz à effet de serre, les pollutions et les atteintes à l’environnement dont le vivant ; en d’autres termes la réduction du train de vie des pays riches n’est pas un nivellement par le bas mais un moyen de lutte contre les dérèglements climatiques et la perte de biodiversité, une nécessité vitale pour l’humanité.
Idée 7 : Les idées 1, 4, 5 et 6 impliquent un accord international permettant de créer les conditions de fonctionnement et de réussite de ces idées.
Rappelons nous, l'immigration a toujours existé, elle pose des problèmes autant aux pays quittés qu'aux pays visités ! Au vingt et une nième siècle, nous devrions être capables de régler ces problèmes humainement et efficacement.
Edité le:22/12/2023