Comme avant !

Comme avant ...

Ce matin j'écoutais la radio BFM.
On y parlait, comme d'habitude de la conjoncture économique; et de vanter la bonne tenue d'EADS par rapport à BOEING, et de s'alarmer d'un début de récession économique aux US, etc ... On y relatait aussi le voyage de notre président de la république, véritable homme d'affaires rapportant à la France de gros contrats. Bref, le monde va comme avant ! Comme si l'accroissement des gaz à effet de serre n'existait pas, comme si les matières premières étaient inépuisables, comme si on pouvait continuer une belle croissance économique comme avant !

Et c'est cette inertie, cette bétise humaine qui me désole. Car si la planète Terre évolue comme le pensent un nombre de climatologues ou scientifiquesdignes de confiance, on ne PEUT PAS continuer comme avant !

Il faut profiter, au plus tôt, des quelques réserves en matières toujours disponibles afin de produire les objets, les outils, les dispositifs qui peuvent réduire notre production de gaz à effet de serre d'une part et nous rendre non dépendant des matières premières et fossiles rares.

Par exemple, produire des cellules photovoltaiques en grand nombre et a bon prix grace à l'utilisation directe ou indirecte du pétrole. Ensuite, ces cellules disponibles en masse permettront en quelque sorte de s'autofabriquer grace à l'énergie électrique qu'elles fournissent, chaque jour. Ceci n'est qu'un exemple simpliste, pour illustrer de façon claire la démarche productive positive.

Consommer les énergies largement disponibles encore aujourdhui EXCLUSIVEMENT pour fabriquer les objets AUTOSUFFISANTS, NON POLLUANTS et PERENNES de demain.

Réserver un minimum à définir des matières premières ou fossiles rares dans la mesure ou celles-ci sont irremplaçables pour la production de certains matériaux. Par exemple, la fabrication des plastiques qui semblent indispensables, exige l'utilisation d'hydrocarbures.

Dans cette vision, continuer à produire plus de voitures dévoreuses d'hydrocarbures tant pour leur fabrication, les infrastructures routières et leur utilisation est un nom sens. Continuer à fabriquer de grandes quantités d'avions, fussent-ils moins énergivores est un non sens. Quitte à choquer certains d'entre-nous, j'oserais quand même le dire: continuer à procréer dans tous les pays du monde est un non sens. Il vaudrait mieux faciliter l'immigration dans les pays riches et l'expatriment dans les pays pauvres.

De façon générale le toujours plus est un crime contre l'humanité. Il urge de faire du toujours moins avec le moins de casse possible !

En fait, si l'on tient compte du risque encouru par l'humanité face aux bouleversements climatiques annoncés, il faut que chacune de nos taches, chacune de nos fabrications, chacune de nos utilisations soit étudié sous l'angle de la pérennité, de la durabilité, de l'absence de toute pollution. Très peu de nos activités répondent à ces critères.

Pour conclure, la récession économique des US est dommageable à nombre de personnes dans l'immédiat, mais elle va dans le bon sens à terme; La bonne tenue d'EADS ou de BOEING n'est pas une bonne nouvelle; La démarche commerciale de notre président de la république n'a de sens que si les critères énoncés ci-dessus sont vérifiés, ce qui n'est pas souvent le cas.

Faire tourner mon ordinateur, tard le soir afin de vous transmettre ce message est sans doute un non sens car pour que vous puissiez me lire nombre de serveurs et de services doivent être actifs. Stop !

Edité le:05/03/2019