Difficile aujourd'hui de ne pas constater le réchauffement climatique. A moins de s'appeler Trump, il est également impossible de nier l'action des hommes comme cause principale de ce réchauffement accéléré.
Les périodes de canicule deviennent plus longues et plus fréquentes chaque année. Les inondations et autres phénomèmes climatiques violents sont de plus en plus forts et récurrents.
Explication du changement climatique
L'atmosphère terrestre est une très mince couche d'air entourant la Terre. Son épaisseur est d'environ 45 kms en moyenne à comparer aux 6000 kms du rayon de la Terre. Pourtant cette mince couche joue un rôle essentiel pour la vie sur notre planète et l'humanité en particulier. Voir Atmosphère terrestre
En effet dans sa partie supérieure l'atmosphère comprend des molécules d'ozone (O3). Cet ozone arrête partiellement les rayons ultra violets envoyés par le soleil et évite que la plupart des cellules vivantes soient détruites par ce rayonnement intense.
En dessous, l'atmosphère comprend des gaz à effet de serre, principalement du gaz carbonique (CO2) et du méthane (CH4). Ces gaz se comportent comme une vitre: ils laissent passer le rayonnement solaire qui éclaire notre planète et permet nombre d'interactions avec le vivant comme la photosynthèse. Mais ils limitent fortement le rayonnement calorifique de la planète vers le vide interstellaire. C'est grâce à cet effet de serre que notre planète garde une température moyenne en toutes saisons. Ainsi nous ne connaissons ni les chaleurs insupportables les plus chaudes telles qu'observées sur la planète Mercure, ni les froids plus que polaires de l'espace stellaire.
L'effet de serre est donc essentiel à la vie sur Terre.
Néanmoins tout accroissement significatif de la température moyenne terrestre, remet en cause ce bel équilibre vital. En effet si la température moyenne de l'atmosphère croit, cela signifie que l'énergie stockée sous forme de chaleur dans l'atmosphère augmente. Cette énergie est dépensée par les phénomènes physico-chimiques qui se produisent dans l'atmosphère, à savoir, vents, précipitations, quantité de vapeur présente dans l'air. Plus cette énergie est importante, plus le risque d'ouragans, d'inondations, de saturation en vapeur d'eau augmente. De façon générale les événements climatiques deviennent plus intenses. Les périodes de chaleur deviennent des canicules, la sécheresse nuit aux plantes et à tout ce qui vit. Les périodes de mouvement d'air deviennent assez violentes pour arracher des arbres et détruire des habitations. Les périodes de pluies deviennent si intenses qu'elles produisent des inondations catastrophiques et érodent les sols plus fortement. Même les périodes de froid sont probablement plus intenses même si elles sont plus brèves.
Responsabilité humaine
Or l'élévation du taux de gaz carbonique et du taux de méthane dans l'atmosphère augmente sans cesse à cause de l'activité humaine. Chaque fois que nous brûlons des hydrocarbures, nous augmentons ces taux. Chaque fois que nous expirons l'air de nos poumons, nous augmentons ces taux. Or nos déplacements, nos constructions, nos productions reviennent à brûler sans cesse de grandes quantités d'hydrocarbures que nous transformons en énergie mécanique ou calorifique ou électrique.
Du coup on peut en déduire que l'activité économique actuelle et l'accroissement de la population mondiale sont la cause de l'augmentation dangereuse de l'effet de serre.
Comment limiter le réchauffement climatique
Il faut diminuer drastiquement et arrêter finalement toute combustion des hydrocarbures. C'est à dire réduire les mobilités à base de moteurs thermiques, réduire la construction nouvelle toujours très énergivore et utilisatrice en priorité des hydrocarbures. Il faut isoler fortement le parc des habitations et des bureaux existants de façon à réduire le besoin de chauffage par hydrocarbures. Il faut réduire la population où pour le moins ne pas encourager sa concentration dans les agglomérations.
Ceci nous donne une bonne idée de ce qu'il faut faire dans le domaine du bâtiment:
- S'interdire pratiquement toute construction neuve
- Favoriser voire obliger la rénovation énergétique du parc construit existant
- Refuser que les surfaces construites restent vides ou à l'abandon
De même dans le domaine des transports: - Limiter le besoin de mobilité par la multi-fonctionnalité des territoires
- S'interdire de créer des pôles forcément concentrationnaires
De même dans le domaine agricole:
- Préserver les surfaces cultivables, y interdire toute construction
- Eviter le gigantisme des exploitations (qui s'appuie sur la mécanisation à outrance, énergivore)
- Revenir au bocage et aux petites exploitations sans doute plus résistantes au changement climatique
- Eviter l'usage des pesticides, herbicides, engrais de synthèse souvent d'origine hydrocarbures
Les énergies non émettrices de gaz à effet de serre
On en connait deux types:
- les énergies renouvelables
- la fusion nucléaire contrôlée
Les technologies d'énergie renouvelable sont nombreuses: les panneaux thermiques pour récupérer la chaleur du soleil, les panneaux photovoltaïques pour transformer la lumière solaire en électricité, les panneaux mixtes (récupèrent chaleur et électricité), les éoliennes pour transformer la force du vent en électricité, les hydroliennes pour transformer la force des courants ou des marées en électricité, les barrages hydro-électriques, la géotherme pour récupérer la chaleur dans l'écorce terrestre, ... Noter que la plupart du temps on récupère l'énergie sous sa forme la plus noble: l'électricité. Le souci ? L'électricité est difficilement stockable en quantité et sur de longues durées. Du coup, il faut développer rapidement des moyens de stockage performants, non polluants, recyclables et non prédateurs de ressources terrestres rares. C'est cet effort là qu'il faut faire en priorité si l'on veut que les énergies renouvelables soient bien utilisées. Néanmoins le réseau électrique actuel et son amélioration permet, sans aucun doute d'utiliser immédiattement l'électricité produite par les énergies renouvelables.
Il faut savoir que les batteries utilisées sur les voitures électriques sont actuellement très énergivores et bien loin de répondre aux objectifs exprimés ci-dessus. Dans l'état actuel de la technologie, les véhicules électriques mènent à une impasse !
Les technologies électro-nuclaires sont assez compromises comme solution d'avenir. Certes la fusion nucléaire ne produit pas de gaz carbonique. Mais l'étude du cycle complet de production nucléaire montre que cette technologie a de graves inconvénients:
- le refroidissement des réacteurs est compromis par la canicule lorsque ces réacteurs sont situés près de rivières; tous les réacteurs situés en bord de mer courrent le risque de graves incidents à cause des ouragans.
- l'extraction et le traitement du minerai d'uranium sont déjà très polluants et énergivores; la raréfaction des gisements riches accroit ce problème.
- les déchets de la réaction nucléaire sont déjà importants en volume et leur radioactivité relativement longue laisse un héritage particulièrement néfaste à nos descendants.
- même si l'accident nucléaire est rare, lorsqu'il survient des territoires entiers deviennent invivables.Difficile de miser sur une telle technologie, pour l'avenir, d'autant plus qu'elle est fragile face au changement climatique.
Conclusion
Le réchauffement climatique est le problème de notre génération. Ne rien faire pour le limiter sérieusement, c'est condamner nos descendants à une vie impossible voire à la mort. Faire quelque chose pour demain, n'est pas considéré comme rentable économiquement. Ceci explique sans doute l'inertie de tous, particuliers, collectivités, états. Il serait temps de comprendre que la survie de l'humanité passe par des investissements non-rentables économiquement, mais nécessaires, obligatoires pour nos enfants.
Edité le:05/03/2019