Néolibéralisme contre Colibris !

Le néolibéralisme est de plus en plus pris à son propre piège.

Ce sont les grosses entreprises, les grosses fortunes forcément mal acquises (1) qui sont à la manoeuvre pour s'accaparer toujours plus de marchés. Elles y parviennent assez bien en écrasant les petits entrepreneurs, les petits acheteurs. Elles y parviennent aussi en refusant toute régulation par les Etats.

Seuls les plus gros semblent s'en sortir par concentration de plus en plus importante. On se demande bien ce qui reste de la loi anti trust.

Mais cette concurrence âpre est mortifère. Désormais même les plus grosses entreprises se sentent menacées dans ce monde extra libéral. Car leur concentration et leur puissance n'est rien s'il n'y a plus assez de clients pour acheter leur production.

Et c'est déjà ce qui existe depuis quelques dizaines d'années; le crédit aux consommateurs d'une part et aux entrepreneurs d'autre part a permis de maintenir artificiellement un niveau d'échanges important. Désormais, le système a atteint ses limites et les banques n'ont pas une santé financière florissante quoiqu'en disent leurs bilans et rapports.

Les géants de ce monde sont malades et entrainent dans leur chute tous ceux qui en dépendent. Alors que faire ? Accepter cette fatalité ou bien chercher la petite voie étroite de la guérison du monde ?

La guérison de ce monde n'est pas pour demain, mais elle est possible. Elle est parfaitement imagée par le mouvement des Colibris. Il ne faut rien attendre des institutions de taille importante qu'il s'agisse d'une collectivité ou d'une entreprise. Mais chacun à notre niveau, peut orienter sa petite action dans le bon sens, celui de la solidarité humaine. Peu à peu ne faire que les choses réellement utiles à la vie.

Cultiver la terre sainement est plus important que tout puisque c'est cette terre qui nous nourrit. Il faut donc que nos actions donnent la priorité à la création de nourriture saine sans aucun apport chimique extérieur, sans machines sophistiquées, forcément énergivores et vendues par un gros de l'agro-alimentaire ou de l'industrie.

Se loger et se vêtir dignement mais sans excès est la deuxième priorité. Nous n'avons point besoin de palaces, de grandes surfaces habitables, de chauffage, de grand confort. Nous avons simplement besoin de pouvoir nous abriter des intempéries, de nous vêtir chaudement quand il fait froid, de nous dénuder quand il fait chaud; et pour cela un petit espace vital et quelques modeste fringues.

Enfin quand ces deux priorités sont réalisées pour tous sans exception, il nous restera encore du temps pour communiquer, échanger des idées, se cultiver, ... et surtout développer un esprit de grande solidarité. C'est cet esprit là qui nous mettra à l'abri des envieux, des requins; c'est cet esprit là qui nous donnera la force de résister aux aléas, aux désastres possibles de toute vie; c'est cet esprit là qui transformera notre Terre en un paradis de l'âme.

L'abandon du néo libéralisme est possible. La guérison de ce monde dur et souvent insupportable est possible. Il suffit de le vouloir, d'apporter chaque jour sa pierre à l'édifice de la solidarité entre tous.

Edité le:05/03/2019