Le néolibéralisme est de plus en plus pris à son propre piège.
Et le résultat de la conférence climat de Lima en est un petit exemple.
En effet, le libéralisme à tout crin, autorise évidemment toute entreprise à créer les conditions de son marché. Ce marché doit passer avant toute autre considération. Le climat, on s'en tape tant que ça ne rapporte rien. Et tous les coups sont permis dans ce système.
On n'hésite pas à sous traiter des fabrications et même des services loin de nos frontières. La vérité des prix qu'ils disent, le prix le plus bas, etc ...
Mais voilà, à force de faire appels aux pays où la main d'oeuvre est bon marché ou bien les normes plus laxistes, on finit par tomber sur un écueil grave.
En effet, ces pays lointains ont vite compris qu'ils pouvaient fabriquer non seulement pour les grosses entreprises occidentales mais d'abord pour eux mêmes. Les voilà donc qui concurrencent sérieusement et directement nos grandes entreprises.
Notre chasse gardée dite de haute technologie (Hi Tech pour les snobs), est en train de s'étioler ! Les téléphones asiatiques valent bien le dernier Iphone; les TGV chinois avalent plus de kms que notre TGV français; etc ... Et déjà on voit poindre des dispositions pour tenter de limiter cette concurrence de l'ancien tiers monde.
Le néolibéralisme ne serait plus ce qu'il a été !
On pourrait croire qu'il y a là une contradiction majeure remettant en cause le système économique actuel en dénonçant clairement ses faiblesses.
En fait, il faut y regarder de plus près: ce sont toujours les plus puissants qui sont à la manoeuvre dans leur seul intérêt immédiat. Si le néo libéralisme les arrange, ils en réclament encore et encore. Si ce néo libéralisme les met en difficulté, ils sont les premiers à le dénoncer sans se soucier le moins du monde de leurs propres contradictions.
Le pire c'est que cette concurrence est mortifère; elle met des gens au chômage, elle crée un gâchis de matières et de produits faramineux; elle entretient les pollutions et la production de gaz de serre à l'effet désastreux pour l'humanité (et nous n'en sommes qu'au tout début); elle rend les gens avides de biens souvent parfaitement inutiles pour leur vie bien comprise.
Même l'enrichissement relatif des pays du tiers monde et l'augmentation régulière de leurs salaires ne peut nous sauver. Certes, la concurrence sera moins rude grâce à des prix moins bas; mais ces gens, copiant notre système de développement et de gaspillage, accélèrent les pollutions et accroissent le risque de manque de ressources de toutes sortes (alimentaires, énergétiques pour le plus important).
Fait pas bon d'être terrien par les temps qui courent !
Edité le:05/03/2019