Le prétexte de la population

Le prétexte de la population

C'est dans le souci de nourrir toujours plus de gens que l'industrie agroalimentaire commercialise des produits de masse, certes nourrissants, mais en fait très appauvris en nutriments subtils utiles à notre bonne santé. Pis encore, ces produits comportent des additifs améliorant la présentation, le goût, la conservation, lesquels sont souvent néfastes voire toxiques pour les individus. En réalité cette industrie n'a qu'un seul objectif directeur: faire plus de bénéfices et accroître sans cesse son marché captif.

C'est dans ce même souci de production de masse et à haut rendement que se sont développés les OGM, la sélection et l'appropriation des semences ainsi que l'utilisation massive des engrais ou des herbicides.

Ici encore, l'objectif directeur est un marché captif et davantage de bénéfices financiers pour certains.

De la même manière les hommes politiques à tous niveaux justifient la construction de toujours plus de logements, particulièrement dans les zones tendues. Cette densification de l'habitat pour ne pas dire concentration a forcément de nombreux effets délétères qui sont ignorés. Ces mêmes hommes valident souvent des projets urbains ou de nouvelles infrastructures qui commencent par détruire de vastes zones cultivables. Cette fois, l'objectif directeur des politiques est le revenu financier pour les communes ou agglomérations généré par les taxes sur la construction ou les taxes sur le commerce induit. Par ailleurs la proximité du monde politique et du monde financier est sans doute source de corruption.

Dans le domaine médical, la vaccination généralisée, l'administration répétitive de médicaments sont voulues soit disant pour le bien de la population. Pourtant, la fermeture de petits établissements hospitaliers, la concentration sur de gros établissements, la privatisation de ceux-ci, le manque de médecins dans les campagnes ne sont pas favorables à la population.

Dans le domaine de l'enseignement et de la formation la suppression de petits établissements scolaires et la généralisation voire la concentration en grands établissements scolaires va à l'encontre de la proximité et des besoins réels de la population.

Au final, le souci de rendre service à la population est complètement dévoyé. L'intérêt général des gens n'est pas satisfait. Et tout se passe comme si chaque entreprise, chaque commune ou agglomération défendait ses intérêts particuliers et d'abord financiers.

La population commence à prendre conscience de cela. Des voix de plus en plus nombreuses s'opposent à l'agriculture intensive, à l'élevage industriel, à l'industrie agroalimentaire mondiale et financière, à la privatisation de la médecine ou de l'enseignement, à l'urbanisation et à la concentration des métropoles. Néanmoins, nombreux sont encore les concitoyens qui rêvent de faire construire leur maison individuelle sur un grand terrain clos !

Les gens disposent pourtant d'armes pour lutter contre la financiarisation et la mondialisation de la société. Ces armes légères peuvent peser de part le nombre des gens, de part leur population. La première arme disponible est le boycott et/ou le refus. Chacun de nous peut boycotter des produits alimentaires où des services qui sont manifestement contraires à l'intérêt général. La deuxième arme est la contestation des décisions politiques. Chacun de nous peut contester des projets qu'il trouve contraire à l'intérêt général; citons pêle mêle,les grands projets inutiles tels que la concentration sur Paris Saclay, l'organisation des JO à Paris, l'organisation de l'exposition universelle, les liaisons à grande vitesses de tout type, l'aéroport de Notre Dame des Landes, l'EPR de Flamanville, Linky, Gazpar, etc ... Enfin l'arme la plus efficace est la participation de chacun de nous à la vie collective et à la société. Il faut cesser de déléguer sans contrôle notre pouvoir démocratique à des hommes élus certes, mais qui ne pensent qu'à leur carrière et à leur prochaine réélection. Cette participation de chacun doit se faire au niveau des conseils syndicaux, des associations, du conseil de quartier, des communes.

Edité le:05/03/2019