Dans une précédente rubrique nous avons montré que l'émigration interne entre campagne et grandes agglomérations avait un impact important sur la vie des gens, un impact bien plus important que l'émigration internationale vers notre pays.
Nous avons montré que cette concentration des activités dans les grandes agglomérations engendraient un certain nombre de nuisances graves.
Généralement les hommes politiques de notre pays cherchent à minimiser les nuisances. Par exemple en proposant une offre de mobilité plus étoffée, plus rapide comme le projet en cours du Grand Paris.
La tentative de minimisation des nuisances n'est qu'un emplâtre sur une jambe de bois. Cette politique ne fera qu'accroître la concentration des activités et des populations du Grand Paris. Et cette concentration accrue génèrera encore plus du nuisances ... Il s'agit clairement d'un cercle vicieux tout à fait généralisable à d'autres exemples.
La bonne solution consiste à s'attaquer aux racines du mal qui sont cette concentration. Il faut donc se persuader qu'il faut déconcentrer à tous les niveaux.
Il faudrait par exemple fixer des quotas de population à ne pas dépasser par rapport à un territoire donné; en d'autres termes fixer une densité de population maximale. Comment définir dette densité maximale ? On peut d'abord calculer la densité d'une population idéalement répartie sur tous les territoires habitables, excluant ainsi les zones les plus montagneuses, les zones inondables, les bords de mer, etc ... On peut également définir une densité de population minimale des zones les moins peuplées. On peut alors se fixer comme objectif de diminuer la densité de population des zones les plus peuplées de x% et d'augmenter la population des zones les moins peuplées de y%. La diminution globale de la population des uns compensant exactement l'augmentation des autres.
On peut également faire comprendre aux maires de communes peuplées que l'accroissement de leur population même si elle apporte des recettes, n'est pas bonne en soi. Et à l'inverse on peut aider les communes les moins peuplées à fixer et accroitre leur population.
Mais si on répartit mieux la population sur le territoire, il faut parallèlement faire en sorte que chacun des territoires soit le plus autonome possible en ressources et en activités; ainsi chacun peut trouver dans son environnement le plus proche tout ce qui est nécessaire à sa vie. En effet, l'une des plus fortes nuisances tant écologique qu'économique pour chacun résulte du transport des personnes et des marchandises. Si des activités, des emplois, des commerces, des écoles, des loisirs, des espaces agricoles sont à proximité ou mieux font partie d'un territoire, les gens auront beaucoup moins de besoin de se déplacer.
On peut même aller à contrepied d'une plus grande mobilité. Si l'offre de liaison rapide entre grandes agglomérations diminue, l'attrait de ces liaisons rapides diminuera; du coup les entreprises hésiteront à envoyer leurs cadres ou employés aux quatre coins du pays. Elles seront quasiment obligées de créer des agences locales répartissant un peu mieux la population.
On remarquera aussi qu'il faut lutter contre tous les pôles spécialisés de concentration tels que Paris saclay et bien d'autres.
Les ressources disponibles sur terre sont de deux grandes familles; celles qui sont puisées dans le sol, à priori, épuisables et celles qui sont renouvelables.
Pour les ressources qui sont épuisables et pas forcément réparties uniformément sur la planète, il faudrait se donner des limites d'exploitation raisonnables et équitables. Il faudrait que ces ressources soient partagées par tous les terriens et non seulement profitables à ceux qui en disposent sous leurs pieds. Il faudrait que leur prélévement soit assez minime pour pouvoir assurer une forme d'héritage pérenne à nos enfant et petits enfants.
Les ressources renouvelables sont à privilégier pour plusieurs raisons: elles peuvent éviter le recours aux ressources épuisables; elles sont très souvent peu ou pas du tout polluantes ou nuisantes; néanmoins même si leur potentiel est énorme, il ne faudrait pas que la population mondiale utilise ce potentiel à 100%. La gestion des ressources est un très vaste sujet sur lequel nous reviendrons dans une prochaine rubrique.
Finalement on voit donc apparaitre clairement la nécessité de limiter le prélévement de toute ressource terrestre que celle-ci soit épuisable ou non. Il nous faut clairement apprendre ou réapprendre à vivre sobrement et en symbiose avec notre environnement. Donc non seulement il faut mieux répartir les gens et les activités sur tout le territoire mais il faut aussi diminuer notre activité. Par exemple réduire notre durée de travail journalière à moins de 5 heures par jour et sans pour cela mettre en place une armée de robots travaillant à notre place. Il faudrait aussi que nos activités ne s'éloignent pas trop de notre nature animale. Il importe que nous fassions bouger nos muscles autant voire plus que d'activer nos méninges. Nous développerons ce point important pour notre santé physique et morale ultérieurement.
Edité le:03/06/2019