Notre société est de plus en plus technologique. Nos innovations, nos inventions sont toujours plus pointues ce qui signifie qu’elles ne sont viables que dans un contexte précis ; il est donc nécessaire de définir le contexte d’utilisation de ces technologies pour éviter des accidents graves.
Les exemples récents les plus manifestes sont :
- l’explosion de l’usine AZF près de Toulouse, celle du port de Beyrout au Liban,
- les inondations dramatiques de la vallée de la Roya à la pointe sud est du pays, ou encore celles de Belgique et d’Allemagne,
- les accidents nucléaires gravissimes de Tchernobyl ou de Fukushima.
A chaque fois, on peut démontrer que c’est le non respect ou la non définition du contexte d’usage qui est la cause principale de ces accidents :
- dans le premier exemple, le stockage non sécurisé d’un produit hautement explosif, le nitrate d’amonium,
- dans le second, l’urbanisme intensif renforçant le ruissellement au dépens de l’infiltration des eaux,
- dans le troisième, la négligence ou minimisation des aléas humains ou climatiques.
Bien sûr, on apprend de ces accidents et on en tire des conséquences. On renforce donc toutes les procédures de sécurité. On augmente aussi les contraintes. De plus, constatant que les institutions ou entreprises concernées n’ont pas bien agi, c’est l’État voire des institutions internationales qui décrètent les règlements sécuritaires.
Ainsi, de plus en plus, les décisions sécuritaires sont elles centralisées. Ces décisions venant d’en haut ne sont pas toujours bien reçues ni bien comprises de la population.
Par ailleurs, la complexité de ces mesures sécuritaires implique un contrôle permanent dont la mise en œuvre est difficile et coûteuse. Du coup la tentation est forte d’automatiser ce contrôle grâce aux possibilités des technologies numériques, ce qui augmente encore la technologisation de la société.
Mais ce type de contrôle a l’inconvénient d’être extrêmement énergivore ce qui est déjà contraire à l’objectif de sobriété de notre siècle. D’autre part ce contrôle automatisé est inhumain (*); des dérives dictatoriales sont fort possibles.
La population se sent infantilisée par cette situation ; la plus grande partie semble accepter de se soumettre aux règles issues ‘d’en haut’ et ne cherche même pas à comprendre !
Une plus petite partie de la population, plus éclairée, n’admet plus ces règles ; elle réfute la propagande gouvernementale, médiatique, européenne ou internationale. Elle cherche des sources d’information plus larges plus variées, essaie de comprendre et publie à son tour, bien plus difficilement une contre propagande.
Pour assoir leur pouvoir, L’État et les médias discriminent ces personnes éclairées en les qualifiant de complotistes et en nommant leurs données infox ou intox.
Clairement notre société technologique entretient une grave ségrégation entre les gens ; la concentration des pouvoirs qu’elle implique la fait évoluer vers le totalitarisme. Nous devrions nous en inquiéter, d’autant plus que les poussées nationalistes sont bien visibles (Suède, Italie, France, …).
(*) Qui n’a pas pesté devant une relance automatique injustifiée ?
Que penser du « Contrôle Social » mis en place en Chine ?
Edité le:23/09/2022