Lors des cérémonies de mariage civil les médias relatent des incivilités voire des déprédations ; par exemple les mariés arrivent avec un retard conséquent, les invités projettent abondamment des confettis, du riz, d’aucuns utilisent des pétards …
Ces incidents plus ou moins conséquents sont assez rares ; ils se produiraient environ une fois sur cent ! Il est vraisemblable que cela ait toujours existé et que les services communaux s’en soient accommodés sans problème jusqu’à présent.

Mais les choses ont changé et l’intolérance des institutionnels s’est durcie.

Karl Olive maire de Poissy puis député a été l’un des premiers à instaurer le principe du cautionnement. Désormais les futurs mariés doivent déposer un chèque de caution d’un montant plus ou moins élevé avant la cérémonie ; ils récupèrent ce chèque, non tiré, peu après la cérémonie si aucune incivilité ni aucune déprédation n’est constatée.

La commune de Montigny le bretonneux a fait de même lors du conseil municipal du 13 février, la veille de la Saint Valentin ! Et rares ont été les conseillers municipaux qui ont voté contre cette résolution.

Bien sûr, je déplore cette position de l’équipe municipale et n’ai pas manqué de le dire.
Au delà de ce fait local, il faut s’inquiéter de la montée de l’intolérance dans notre société. Qui plus est, comme toujours dans notre société mercantile, la précaution prise est financière.

Dans certaines villes de France, se marier civilement n’est plus une fête, une occasion d’officialiser auprès des proches l’amour de deux êtres, c’est devenu un acte avec suspicion du moindre risque de dérapage !

Je ne reconnais plus le pays dans lequel je suis né et me suis marié civilement et j’en suis fort attristé. Pour échapper à cette présomption de culpabilité, mes petits enfants devront-ils rechercher une commune capable de leur faire totalement confiance ?