Carte blanche, Marianne n°1356

Dans l’article « Opéras de quatre sous » Benoît Duteurtre dénonce la politique culturelle de notre temps qui déconsidère les opéras et les met en difficulté financière de part le désengagement de l’État. Il cite entre aussi certains maires Verts qui réduisent les financements de la musique classique.
Comme trop souvent, ces institutions locales ou d’État misent sur les économies d’échelle et donc à la concentration des subventions sur quelques opéras renommés au dépens de tous les autres.
C’est une double erreur qui tue la production culturelle locale d’une part et diminue le nombre des spectateurs potentiels à cause des trajets allongés.

Compte tenu de la lutte contre le réchauffement climatique et donc du besoin de réduire les déplacements des gens, ne serait-il pas plus intelligent de préserver un maximum d’opéras locaux dans notre pays en différenciant la programmation et l’utilisation des lieux ?
Par exemple l’opéra local pourrait proposer à la fois des opéras, du théâtre, du cinéma, des réunions de toutes sortes, … devenir un lieu de rencontres important pour la ville dans laquelle il est situé.
Ainsi la multi fonctionnalité du lieu culturel améliorerait sa fréquentation et sa rentabilité.

De même, la multi fonctionnalité de lieux publics divers, ne pourrait-elle éviter la fermeture de bureaux de poste, de guichets de banque, de petites gares Sncf, de maternités, etc … tous services locaux actuellement condamnés par leur spécialisation ?
Ceci aurait encore l’avantage de faire renaître des bâtiments riches d’histoire et d’architecture, d’éviter la perte de ce patrimoine.

Cette idée simple et féconde de la multi fonctionnalité ne pourrait-elle être reprise largement par les hommes politiques et les décideurs de notre riche pays ?

Edité le:10/03/2023