J’aime aller voir un film sur grand écran, au cinéma.
Je me souviens des deux petits cinémas de Bully les mines où je suis allé quelquefois quand j’avais moins de 20 ans. Souvent la salle était pleine, et quand on arrivait tard, il devenait difficile de trouver une place libre.
C’était, il y a longtemps ! Plus tard, dans les villes j’ai découvert le cinéma permanent. On pouvait voir et revoir un même film voire plusieurs pour le prix d’entrée.
Et puis sont arrivés les multiplex, ces cinémas avec une dizaine de salles, souvent situés loin du centre ville. Dans ces salles, l’affluence est rare et il est vraiment aisé de trouver une bonne place.

A l’UGC de Saint Quentin en Yvelines, situé en centre ville, idem, peu d’affluence.
Pourtant, UGC a décidé de numéroter les places dans chaque salle et annonce offrir la possibilité de réserver une place précise !
J’imagine que cette réservation est un service en plus (*1), qui nécessitera un supplément de prix ; vu le prix plein pot de la place à 13,5 €, je ne pense pas qu’il y aura beaucoup d’amateurs réservistes.
Je vois bien aussi la gêne que cela pourra poser en pratique pour rejoindre la place précise en passant devant des personnes déjà assises ! Pire encore, si quelque malotru occupe déjà la place réservée !

J’ai remarqué également la disparition du personnel dédié à la délivrance de billets ; soit vous commandez votre billet sur une borne automatique ou par internet, soit vous faîtes la queue dans une file pour obtenir un billet ou bien obtenir du pop corn !
Et même s’il n’y a que deux péquins en attente, le rare personnel zélé vous enjoint de prendre place dans la file comme si vous n’étiez pas capable de laisser passer devant vous la personne qui vous précède !
Le client n’est plus roi, c’est un péquin, pire un numéro.

Désormais, le magazine papier est quasiment supprimé. Si vous désirez des informations sur les films et le programme, il faut flasher un Qrcode (*2). Certes, UGC fait une économie d’impression et de papier mais à quel prix pour nous les clients ?
Faut-il rappeler que flasher un Qrcode signifie se connecter avec notre portable sur un site d’UGC qui est lointain. Ceci engendre un trafic avec le relais cellulaire local aller et un retour d’informations qui nous sera facturé ; ceci fait tourner des serveurs de télécommunication et au moins un serveur de pages, tous matériels qui consomment de l’énergie électrique.
Globalement, il est improbable que ce système de haute technologie soit plus économe que le magazine d’une dizaine de pages !

Je crains fort que l’abandon du papier à l’UGC mais aussi dans bien d’autres commerces soit une manœuvre pour accroître l’usage du réseau cellulaire et justifier le passage à la 5G.
Notre société devient schizophrène ! Ceux qui édictent les lois et règlements ne sont guère sensés, c’est de plus en plus évident ; mais le pire c’est qu’ils nous rendre fous … et de rage parfois !

(*1) Quel peut être le réel avantage de ce type de réservation ? Une différentiation des tarifs comme celle des trains ou des avions ? Forcer à l’identification et rendre impossible l’anonymat du spectateur ?
(*2) Le Qrcode n’est pas associé à un texte décrivant l’URL du site web appelé en flashant. Ce point n’est guère rassurant vu qu’il existe des sites web malfaisants ou tout simplement désinformant par infox !