La France devrait entrer en récession durant l’année 2025.
Compte tenu des restrictions budgétaires déjà mises en œuvre par les gouvernements Macron et celles à venir, beaucoup de ménages ont diminué leur train de vie par précaution ou par contrainte. Ceci ayant un effet sur l’activité des entreprises.
A l’inverse, les gouvernements Macron ont bien soutenu les entreprises tout particulièrement les plus grosses, grâce au Crédit d’Impôt pour la Compétitivité et l’Emploi (CICE) qui date de 2012 puis un allègement des charges en 2019 et des aides en 2020/2021 suite au confinement décrété contre le Covid19. Ce soutien visant à améliorer la compétitivité des entreprises sur le marché mondial n’ a fixé aucune orientation ni obligation aux entreprises. Et c’est bien dommage, car il y avait là une occasion d’infléchir les activités des entreprises en fonction de la transition écologique nécessaire et vitale pour les gens. D’autre part, ce soutien inconditionnel a grévé fortement le budget de l’État qui a du emprunter davantage sur le marché privé et accru considérablement la dette.
On se retrouve donc avec quelques rares entreprises prospères économiquement mais dont la production est inadaptée aux besoins essentiels, un grand nombre d’entreprises qui vivotent, un nombre toujours trop grand d’entreprises en difficulté ou qui ferment.
Par ailleurs, la dette du pays verrouille le budget et limite fortement le soutien des chômeurs et des entreprises. Pire encore, le dernier gouvernement Macron envisage et programme de réduire les services publics afin de limiter les dépenses budgétaires.
Si ce programme est effectif, nous sommes dans un cercle vicieux de réduction d’activité économique tendant à la récession dès 2025.
Vu sous l’angle de la transition écologique, c’est une bonne nouvelle car moins d’activité a pour conséquence moins de pollutions, moins de déchets et moins d’atteintes à la biodiversité.
Vu sous l’angle économique et surtout social, c’est une mauvaise nouvelle car moins d’activité signifie des entreprises en difficulté et du chômage.
Alors que fait-on ? Que faudrait-il faire ?
Notons que le dérèglement climatique et ses conséquences ainsi que le besoin de se protéger devrait créer des emplois particulièrement utiles à tous.
Or, ce n’est pas le cas parce que l’entreprise économique actuelle est d’abord mercantile ; elle doit faire du bénéfice et servir des dividendes aux actionnaires avant tout. Qu’importe son domaine d’activité fut-il néfaste à la transition écologique !
En fait, c’est ce modèle économique mondial qu’il faut remettre en question.
Posons quelques bases d’un autre système économique.
D’abord, déterminer et adapter en fonction de la situation écologique, les types d’activités qui sont essentielles à la vie des gens, des animaux, des insectes, des plantes … Si l’on garde le "business plan", celui-ci doit comporter une évaluation sérieuse du type d’activité envisagé et de toutes ses conséquences environnementales et humaines. La création de l’entreprise peut être refusée si non respect des règles écologiques vitales.
Ensuite, interdire toute activité polluant peu ou prou notre environnement, notre support de vie.
Eviter tout gâchis, tout renouvellement d’appareil alors que celui-ci est réparable, limiter l’usage de machines performantes mais énergivores lorsque l’usage d’outils manuels est possible.
Préférer faire travailler beaucoup de personnes manuellement ou intellectuellement et ainsi diminuer le chômage plutôt que d’utiliser des machines sophistiquées qui nous affaiblissent ou nous abêtissent.
Changer radicalement nos moyens de mesure de l’activité ; la valeur monétaire, la rentabilité financière sont à remplacer par la valeur écologique, la rentabilité écologique, des termes qui restent à définir avec précision et sérieux.
Ces quelques idées ou bases exposées sont loin d’être exhaustives. Il faudrait réunir de nombreuses personnes de tout niveau, de toute classe sociale pour élaborer ensemble une charte de l’activité écologique. Cela ne peut se faire sans discussion et débat fourni !
Il faut commencer cette démarche dès maintenant en étant conscient qu’il faudra élargir, adapter, modifier cette démarche en fonction des effets de mieux en mieux compris, de la perte de biodiversité et du dérèglement climatique !
Un vrai travail long et difficile mais vital pour la survie de l’humanité.
Edité le:18/12/2024