Etiquetage et tickets de caisse (ou facturettes)

Le client souhaite connaître le prix des produits qu’il achète soit pour le comparer à d’autres produits, soit pour tenir compte de ses possibilités financières.
Le vendeur veut étiqueter tous les produits qu’il vend afin de faciliter le passage en caisse.

Diverses techniques d’étiquetage en rayon existent pour cela :
- l’étiquette papier,
- l’étiquette électronique à LCD.
La première a un coût écologique modeste mais nécessite son remplacement à chaque changement de prix.
La seconde a un coût écologique bien plus considérable mais elle est réutilisable assez longtemps et permet de changer facilement voire automatiquement et à distance le prix.

De même sur chacun des exemplaires des produits on trouve :
- soit un code barre,
- soit un Qrcode,
- soit une puce Rfid.
Le code barre est assez facile à lire avec une douchette ou son équivalent en caisse ; de plus il lui est adjoint sa signification lisible et saisissable en cas d’erreur de lecture automatique.
Le Qrcode est plus facile à lire de part la redondance des informations codées à tel point que sa signification est souvent omise. Son taux d’erreur est très faible. Notons que le client peut regretter que la signification ne soit pas indiquée.
Ces deux types de codage sont simplement imprimés sur l’exemplaire produit ; leur coût écologique reste faible.
La puce Rfid autorise une lecture globale, sans défilement de chaque produit, permettant même de supprimer toute intervention humaine. Néanmoins, fixer une puce Rfid sur chaque exemplaire de tout produit a certainement un coût écologique énorme. Pire encore, avec le retour du vrac, générer une puce Rfid à la demande risque d’être compliqué et cher.

Idéalement dans notre système économique, le vendeur cherche à minimiser le coût du système de passage en caisse ; La puce Rfid le séduit car elle pourrait supprimer toute intervention de personnel. A défaut, le défilement des produits par l’acheteur lui-même l’intéresse même s’il faut encore un minimum de surveillance humaine ou de vidéo surveillance automatisée (VSA, voir rubrique précédente). Par ailleurs, depuis la suppression des papiers au bio phénol, les vendeurs souhaitent supprimer toute facturette papier et envoyer une facturette électronique au client, par email par exemple.

Mais le client ne serait-il pas oublié, sacrifié sur l’autel de la rentabilité du vendeur ?
- En effet, la facturette papier autorise le client à vérifier l’adéquation avec le contenu de son panier ou caddie après avoir payé le magasin. En cas d’erreur, il peut se rendre au service accueil, faire constater l’erreur et être remboursé en conséquence.
- Sans facturette papier, le client peut encore lire la facturette électronique mais plus difficilement et sous réserve que son smartphone ne soit pas déchargé. En cas d’erreur, le contrôle par le service d’accueil est lui aussi plus difficile voire contestable ! La facturette électronique ne pourrait-elle pas être altérée, modifiée puisqu’il s’agit d’un simple document électronique ? Et si un codage subtil anti piratage est mis en place, ne faut-il pas s’inquiéter de ce flicage manifeste ?
De plus la mise en oeuvre du réseau téléphonique numérique et de serveurs, est-ce dans l'air du temps et de la sobriété énergétique ?
- Quand au système de saisie Rfid, il revient à accepter sans discuter, le relevé effectué par une machine et très difficile à contester par le péquin lambda ! Son coût énergétique et écologique fort est un argument significatif de le refuser

Du coup, le client a sans doute tout intérêt à exiger la facturette papier.
Si on lui impose la facturette électronique, le client devrait alors procéder comme suit :
- laisser s’entasser les produits scannés,
- attendre la réception de la facturette électronique,
- contrôler chaque article entassé avec son item sur la facturette électronique,
- effectuer le paiement si aucune erreur détectée.
Cette façon de procéder garantit un bon contrôle par le client mais risque fort de retarder le passage en caisse.
Si on lui impose le passage en caisse automatique, le client a intérêt à procéder de même et surtout pas à considérer que la caisse automatique est fiable. Le mieux étant de refuser tout usage de la caisse automatique.
Compte tenu du coût écologique, sans doute très important des puces Rfid à usage unique, le client doit boycotter les magasins qui proposent ce seul système de caisse.

Les influenceurs, les hommes politiques, les journalistes ont-il bien conscience de ces enjeux ? Et le client est-il bien informé, son avis éclairé est-il pris en compte ? Est-il vraiment le client roi ?

Edité le:28/02/2023