Bien sûr, il y a 20 ans déjà, Concorde était un bel avion capable de voler à Mach 2 et ainsi de joindre Paris à New York en 3 heures seulement ! La performance avait un prix et seuls les très aisés d’entre nous pouvaient se payer un billet d’accès à ces vols rapides d’autant plus que le nombre de places dans l’avion était très limité.

La performance avait aussi de graves inconvénients tels que le bruit généré par les moteurs, la consommation importante de ceux-ci et le coût exorbitant de construction puis de maintenance de l’avion.
Vu les contingences de notre époque où pour le moins, la sobriété énergétique devrait être la règle, la grande vitesse et le vol commercial supersonique doivent être abandonnés.
Pourtant Monsieur Piplica, le PDG de la société américaine Hermeus, projette de transporter une vingtaine de personnes à Mach 5, soit une liaison Paris New York en 1h30 ! Et la société a réussi à lever des fonds (30 millions de dollars puis 119 millions de dollars).
Notons que d’autres entreprises aux US et dans le monde ont également des projets d’avions supersoniques, parfois plus délirants encore !
L’un des problèmes techniques de tels vols est l’échauffement des structures, ailes et fuselage, au contact de l’air quoique raréfié en altitude. Voir article ci-joint traduit de Forbes
Mais la question de fond n’est pas technologique, elle est humanitaire !
Comment peut-on avoir l’idée de privilégier la grande vitesse, de la réserver à quelques rares hyperfriqués au moment où l’humanité est en péril parce qu’elle s’étouffe sous ses déchets d’une part et qu’elle détruit la biodiversité, son support de vie d’autre part ?
Comment comprendre que des actionnaires soient prêts à larguer plus d’une centaine de millions dans un tel projet hyperdingue ?
Répondre à ses questions raisonnablement, c’est envoyer, à vitesse supersonique, toutes ces personnes mégalos et sans éthique dans le néant intersidéral !
Edité le:24/08/2023