La SNCF est semble-t-il la cible de saboteurs; depuis quelques jours plusieurs opérations nuisant au fonctionnement des trains à grande vitesse ont eu lieu.
Bien des hypothèses sont faites quand au profil des saboteurs présumés. L'état est en alerte et vient au secours de la SNCF en mettant en oeuvre un dispositif policier particulier et semble-t-il musclé.
C'est que ce genre d'opérations est très inquiétant pour le pouvoir et pour tous ceux qui sont en charge ou tirent des profits du réseau SNCF. En effet, tout réseau qu'il soit de transport, de distribution d'électricité, de gaz, de carburant, de services téléphoniques, télématiques ou télévisuels est menacé par ce genre d'opération de sabotage.
Tous ces réseaux ont un point faible, le réseau lui-même dans sa très grande distribution sur tout le territoire français (ou européen ou mondial selon les cas).
Il n'y a pas si longtemps, à Saint Quentin en Yvelines, la distribution par le câble de la télévision, du téléphone et d'internet fut interrompue durant une dizaine d'heures environ, suite à un sabotage.
Il est à craindre que d'autres opérations du même acabit, ciblées sur des réseaux, surviennent. Est-ce là une mutation du terrorisme qui s'en prendrait directement aux biens et services et non plus aux personnes ? Ce que voudrait nous faire croire le gouvernement actuel toujours prompt à diaboliser. Est-ce une revendication cachée, une rancune tenace d'anciens salariés du réseau qui assouvissent ainsi leur vengeance ? Est-ce une forme de concurrence déloyale et mafieuse ? Bien malin qui peut le dire. Espérons que l'enquête en cours, obtiendra le même succés que celles diffusées régulièrement sur des chaines télévisées.
On nous dit qu'il est impossible de surveiller tous ces réseaux; sans doute est-ce vrai si l'on considère le volume des effectifs dédiés à cette surveillance et le nombre des appareils automatiques de surveillance en fonction, tout ceci par rapport au milliers de kms de lignes de ces réseaux.
Si on veut surveiller plus, c'est possible ! Il suffit d'embaucher plus de personnel et d'acheter plus d'équipements de surveillance. Le problème, c'est que cette possibilité coûterait fort cher ... La rentabilité financière du réseau risquerait de devenir négative, ce qui est inconcevable pour un libéral !
Et pourtant, vu la qualité des services rendus aux hommes, par les réseaux, est-il si difficile d'admettre qu'il faille les sauvegarder à tout prix. Le bilan qui concerne ces réseaux n'est pas financier, il est social, humain. C'est comme la Sécurité sociale, cela coûte cher, cela n'est pas et ne sera jamais rentable, mais pourtant quel réel progrès social !
Edité le:05/03/2019