Source : Serge Latouche « Le pari de la décroissance » et nombreux autres ouvrages ;
L’imaginaire actuel est économique ; on ne voit les problèmes que sous cet angle ; exemple la neige ; trop, signifie routes bloquées, pas assez, signifie stations de ski en faillite.
Au moyen âge, l’imaginaire était religieux et se manifestait par les cathédrales ;
Aujourd’hui, l’imaginaire est économique et se manifeste par les immeubles tours des banques et des grandes entreprises ;
L’économie est basée sur le travail.
D’où le slogan « travailler plus pour gagner plus ». Un slogan qui est inepte puisqu’il est contraire à la loi de l’offre et de la demande. Démonstration : si on travaille plus, on augmente l’offre de travail mais si la demande de travail des entreprises reste inférieure à l’offre, alors les salaires s’effondrent !
L’économie est basée sur la croissance infinie.
Ce qui n’est pas viable puisque les ressources terrestres sont finies. Même si le taux de croissance est faible, par exemple 2 %, la loi des intérêts composés montre que le PIB mondial est multiplié par 1 million en 100 ans !
Or les économistes constatent qu’il faut un taux de croissance de 3 % minimum pour faire diminuer le chômage dans notre système économique actuel.
Or les écologistes et pas que, montrent qu’il y a une corrélation entre le PIB et la destruction de l’environnement dont les pollutions et l’effet de serre, pouvant devenir mortels pour l’humanité.
Il faut donc sortir de l’économie mais cela est difficile car nous sommes dépendants de cet imaginaire.
- Nous sommes accros au travail, nous acceptons notre condition de bête à travailler et ne savons plus rester sans rien faire.
- Nous sommes accros à la consommation, nous nous laissons influencer par la publicité qui nous incite à acheter toujours plus quitte à jeter des produits encore bons.
Et ces deux tendances économiques se renforcent l’une l’autre ! Nos besoins semblent illimités.
Néanmoins, cette course au « toujours plus » est très inégalitaire. Les riches deviennent moins nombreux et plus riches et les pauvres de plus en plus nombreux et miséreux. De plus, les problèmes économiques insolubles conduisent à la politique d’austérité qui empire les inégalités.
L’histoire nous apprend que les peuples les plus heureux consomment très peu et travaillent un minimum.
Tout cela devrait nous faire prendre conscience du changement d’imaginaire à opérer :
Il faut en finir avec l’économie !
(à suivre, quel nouvel imaginaire ?)
Edité le:25/04/2021