Nous vivons une époque bouleversante, pleine d’évènements surprenants, les uns fréquents et de moyenne ou de peu d’importance, les autres constants ou d’importance majeure.
Sous ce matraquage évènementiel, il nous est difficile de prendre le recul nécessaire pour analyser l’évènement, le comprendre et décider d’une position éventuelle à prendre par rapport à celui-ci.

Les journalistes eux mêmes, spécialistes dans le rapport évènementiel, sont dépassés. Du coup, ils se contentent souvent de s’aligner sur l’information et ou l’opinion exprimées par le premier d’entre eux qui en a eu connaissance.
Cette forme de mimétisme est amplifiée par le fait que les journalistes suivent une formation semblable, en passant par la même filière, à savoir Ecole de journalisme et Sciences politiques.

Les hommes politiques se croient obligés de réagir à tout évènement afin de ne pas apparaître auprès de la population comme dépassés. Comme les journalistes, leur temps de réflexion est très limité. Comme les journalistes, leur formation passe par une filière, à savoir, Sciences politiques et l’Ecole Nationale d’Administration.

Les contacts et échanges entre journalistes et hommes politiques sont fréquents, les uns se servant des autres pour se faire connaître et entendre. Par ailleurs, la plupart des médias sont la propriété de grands capitalistes. Pas sûr que les journalistes soient entièrement libres de leurs paroles ou écrits.
On constate trop souvent que ces différents médias publient des articles sur une sélection des mêmes évènements ou pire émettent une opinion quasi identique sur un d’évènement.

Dans ces conditions, les gens qui écoutent les journaux de tous formats (papier, radio, télévision, streaming, …) subissent une forme de propagande informationnelle d’ailleurs renforcée par la publicité.
Face à ce flux d’informations reçues partial, d’aucuns avalent l’information comme bon pain, d’autres n’écoutent plus, d’autres encore recherchent d’autres sources d’information comme les médias alternatifs (*), les réseaux sociaux ou les blogs.

Les médias alternatifs fournissent des informations alternatives, c’est à dire bien différentes de la propagande informationnelle habituelle ou encore présentent des opinions plus variées et mieux argumentées. Néanmoins, presque tous ont une orientation politique et il faut en consulter plusieurs pour se faire une opinion personnelle libre de toute influence.

Sur les réseaux sociaux on trouve de nombreuses réactions pro ou anti information partiale courante. Néanmoins, ces réactions sont issues, le plus souvent, d’un cercle dit d’amis ou sympathisants qui n’est pas neutre.

Sur les blogs, on trouve des opinions très variées, y compris sur des sujets qu’on ne trouve quasiment jamais dans l’information partiale. Beaucoup d’entre eux sont quelque peu ego centrés et relatent des faits sans grand intérêt. Quelques uns sont réellement intéressants et prouvent que chacun de nous est capable de créer et diffuser une bonne information. Mais il faut avoir la chance de les repérer. Malheureusement, les moteurs de recherche du net, recensent en priorité les pages les plus lues, pas les pages les plus intéressantes pour chacun de nous.

Compte tenu que les médias habituels nous diffusent une information partiale, les autres sources d’information peuvent en réaction faire preuve d’esprit de contestation mais aussi de complotisme. Il n’est pas rare que les médias habituels critiquent toute contestation en la faisant passer pour du complotisme.

Pour nous, lecteurs, auditeurs, visionneurs, il est donc très difficile de sélectionner les évènements qui nous semblent les plus importants et de trouver les bonnes informations sur ceux-ci. Certes internet nous permet de retrouver des milliers d’informations sur le moindre évènement. Mais encore faut il nous limiter aux évènements qui nous importent et savoir poser les bonnes questions pour obtenir des réponses pertinentes.
Ces réponses pertinentes sont des pages issues de tous médias, réseaux sociaux ou blogs. Notre quête d’une information importante et impartiale butte encore sur les mêmes difficultés !

En fait, le point fondamental est de savoir, en notre âme et conscience, quels sont les évènements importants à suivre, pour nous ! Et il faut, également, savoir éviter le bruit ambiant, c’est à dire ignorer tous ces évènements sensationnels qui font le buzz et qui n’ont aucune importance réelle pour nous.

Nous tenterons de construire une méthodologie sur ce point dans un prochain article intitulé :
Le respect, Le temps de vivre, la vision de l ‘avenir.

(*) Médias alternatifs : Médiapart, Le Média, Reporterre, Basta, Mauss, … mais aussi Atlantico, l’incorrect, … et encore BBC, Sputnik, ...