Ils prétendent que l’électricité d’origine nucléaire assure notre indépendance et notre souveraineté énergétique. Mais l’électricité ne représente que 17 % de toute l’énergie consommée par le pays. D’autre part, il faut importer l’uranium en provenance de pays lointains voire peu sûrs comme le Niger, le Kazakhstan, l’Australie.
L’argument de l’indépendance ne tient pas. Pire, si l’industrie électro-nucléaire se développe, des tensions d’approvisionnement apparaîtrons car la ressource en uranium est limitée.
Ils disent que la France est bon élève en matière de production de CO2 grâce à l’électricité nucléaire. Vrai, mais ceci est également vrai pour les ENR. Et globalement en matière d’énergie consommée dont gaz, fuel, essence, … la France est le mauvais élève européen !
L’argument moins de CO2 ne tient pas.
Ils annoncent un prix du MWh électrique plus bas pour le nucléaire.
Eolien entre 50 et 71€, Photovoltaïque entre 45 et 81€, Nucléaire à 48€ le MWh
Le lecteur perspicace remarquera que le prix du MWh nucléaire est en fait comparable au MWh des énergies renouvelables et qu’il est étrange que ce prix soit sans fourchette pour le nucléaire quand on sait les surcoûts du seul EPR français. Par ailleurs, les réacteurs nucléaires sont largement amortis, ce qui n’est pas encore le cas des ENR. Enfin, la sécurisation et le remplacement des réacteurs nucléaires gonflera fortement le prix du MWh nucléaire.
L’argument du prix le plus bas ne peut pas tenir.
Ils avancent une balance commerciale positive du pays grâce au nucléaire. Soit une exportation nette d’énergie électrique de 2 Mds d’euros et une exportation d’équipements nucléaires pour 4 Mds d’euros. Remarquons que ces montants sont très faibles par rapport aux dépenses énergétiques nettes du pays qui s’élèvent à 45 Mds d’euros.
L’argument de la balance commerciale positive grâce au nucléaire ne tient pas.
Ils pensent que cette technologie est bonne pour la recherche, qu’il faut éviter de perdre nos connaissances du domaine et donc toujours innover. Sauf que les ingénieurs des grandes écoles françaises s’orientent davantage vers les ENR par conviction.
La recherche dans le domaine énergie n’a nullement besoin du seul nucléaire.
Ils reconnaissent un peu le risque de l’accident majeur mais le minimisent en disant que nos réacteurs n’ont rien de comparables à ceux de Tchernobyl ou de Fukushima. C’est vrai pour Tchernobyl, mais c’est faux pour Fukushima puisque nos réacteurs sont de fabrication américaine comme ceux de Fukushima.
Le risque zéro n’existe pas plus en France qu’ailleurs dans le monde.
Ils affirment que le nucléaire n’est pas plus nocif que les ENR, que l’enfouissement en profondeur des déchets est sûr, que ces déchets seraient recyclables si on n’avait pas abandonné le projet Astrid.
C’est bien ce problème des déchets hautement radioactifs qui les empoisonnent car on ne sait pas les éliminer avant des milliers d’années et on ne sait toujours pas les recycler ni les stocker de façon sûre et pérenne.
Malheureusement pour nous, la nocivité de l’exploitation nucléaire et de ses déchets est avérée.
Ils sont pro-nucléaires ; leur entendement est très limité car ce sont d'abord des fanatiques croyants de la religion nucléaire !
Edité le:15/10/2021