Le Figaro a publié le 17/11/2021 cet article signé Cécile Thibert.
Le sous titre de cet article du Figaro , « La vérification », annonce bien une forme de désintox !
En effet le nombre de personnes vaccinées entrant dans les services d’urgence hospitaliers est en augmentation et même en nombre légèrement supérieur à celui des personnes non vaccinées.
Le Figaro prétend que cette information « agite les antivax » sur les réseaux sociaux.
Double attaque dans ce sous titre : D’abord le terme antivax qui est péjoratif pour ceux qui refusent d’être vaccinés (à tord ou à raison), ensuite les réseaux sociaux, sous entendu, cette forme d’information non officielle qui ne propage que les intox.
Plus loin on peut lire :
« Ces chiffres ne sont pas l’invention de quelques réfractaires à la vaccination »
Ici encore Le Figaro utilise les termes « quelques » et « réfractaires » pour minimiser le nombre et décrédibiliser les opposants à la vaccination.
Plus loin on trouve dans l’article une question :
«Aurions-nous été floués, comme l'entendent les sceptiques ? Ou est-il en réalité normal qu'il y ait désormais davantage de vaccinés que de non-vaccinés à l'hôpital ? Que les rationalistes se rassurent :».
Au final, Le Figaro sous entend que les opposants à la vaccination :
- sont minoritaires et donc illégitimes,
- ne sont pas rationalistes donc non sensés.
Et cela avant même d’avoir cherché à analyser l’information !
«il y a désormais plus de personnes vaccinées admises chaque jour en réanimation pour une forme grave de Covid que de non-vaccinés. Ces chiffres ne sont pas l'invention de quelques réfractaires à la vaccination. Il s'agit de données tout à fait officielles de la Drees, le service « statistiques » du ministère de la Santé. On apprend ainsi que le 31 octobre (date des dernières données disponibles), 26 personnes vaccinées ont été admises dans un service de soins critiques, contre « seulement » 23 non vaccinées. Le même phénomène est constaté pour les hospitalisations conventionnelles. … Il faut reconnaître que ces chiffres sont parfaitement exacts.»
«Mais, comme d'habitude en science, extraire des données brutes sans les replacer dans leur contexte est trompeur.»
Cette dernière phrase est très juste sauf que l’explication qui suit est fausse !
«Dans une population majoritairement vaccinée, où le vaccin n’empêche pas à 100% les formes graves (mais autour de 90% environ), il était attendu que la part des personnes vaccinées hospitalisées serait probablement plus importante un jour que celle des non vaccinées. D'ailleurs, si 100% de la population était vaccinée, alors 100% des malades hospitalisés seraient vaccinés, CQFD !»
L’efficacité à près de 100% des vaccins n’est pas avérée ni reconnue par des études sérieuses ; bien au contraire une partie des études menées s’avère mensongères et frauduleuses.
La déduction de 100 % de vaccinés ET de l’efficacité à 100 % des vaccins devrait donc diminuer drastiquement le nombre de contaminés hospitalisés, ce qui n’est pas le cas. La démonstration est fausse !
«Avec plus de 7,3 milliards de doses de vaccins administrées dans le monde, cet outil a largement fait ses preuves. »
Grave erreur de raisonnement ; le nombre de gens vaccinés ne prouve nullement que la vaccination est efficace !
«Sans vaccin, nous serions sans doute déjà tous assignés à domicile à l'heure qu'il est, comme c'était le cas il y a un an.»
Nouvelle erreur logique : on insiste ici sur l’acte de vaccination mais non sur ses effets réels.
«Preuve supplémentaire de l'efficacité vaccinale s'il en fallait, un récent rapport de Santé publique France montre que les décès et les hospitalisations ont drastiquement diminué dans toutes les tranches d'âge, en particulier chez les plus vulnérables, et ce dès la troisième vague épidémique (mars à mai 2021) alors que le taux de couverture vaccinale n'était pas encore optimal.»
La « preuve » avancée ici serait donc la baisse des hospitalisations et des décès en mars-mai 2021, attribuée au vaccin alors que, la couverture vaccinale n’était pas «optimale», puisque Macron n’avait pas encore instauré le pass sanitaire.
Donc, le taux de vaccination optimal ne peut pas expliquer le rebond des vaccinés entrant actuellement en hospitalisation !
Par contre, les médecins savent bien :
• qu’un virus est moins virulent au printemps-été qu’en automne-hiver,
• qu’un virus a tendance à évoluer de façon à être plus contagieux mais moins grave.
«Cette mesure (le pass sanitaire) porte déjà ses fruits : l’augmentation massive des inscriptions dans les centres de vaccination».
Donc, on vise d’abord l’augmentation des vaccinés avant même la baisse de circulation du virus et ses effets. Cette confusion entre l’acte de vaccination et ses effets survient trop souvent dans la tête des gouvernants et des journalistes.
«Pour autant, le fait que la moitié des malades hospitalisés aient été vaccinés doit nous interpeller. Si cela ne remet aucunement en cause l'efficacité de la vaccination, cela nous rappelle que les vaccins ne sont qu'une arme parmi d'autres pour lutter contre l'épidémie. Il s'agit certes du meilleur bouclier dont nous disposons, mais celui-ci n'est pas parfait. Et même avec une population en majorité vaccinée, le risque de voir la vague d'hospitalisations continuer de monter est bien réel. Et ce d'autant plus que l'efficacité du vaccin baisse au cours du temps.»
Comprenne qui pourra ! Si la vaccination est efficace, il ne faut pourtant pas compter dessus !
Du coup, la journaliste du Figaro justifie un peu plus loin, sans réels arguments :
- Les gestes barrière et les masques,
- La troisième dose de vaccin,
- Le non retour à une vie normale pourtant promis par le gouvernement au début de la vaccination.
Il est curieux de constater que Cécile Thibert ait omis le seul argument rationnel en faveur de la vaccination ! En effet si les vaccinés représentent environ 73 % de la population et les non-vaccinés les 37 % restants et si le nombre des contaminés est à peu près le même pour les deux catégories, alors la proportion des contaminés vaccinés est deux fois plus faible que la proportion des contaminés non vaccinés !
Sans doute emportée dans sa rhétorique, n’a-t-elle pas vu le seul point incontestable ?
Les gouvernants ont tout misé sur la vaccination et ne peuvent pas admettre qu’elle n’est pas la solution unique à la crise sanitaire car ils se décrédibiliseraient !
Edité le:20/11/2021