Je sais pourquoi je continue à lire Le Parisien. Cette lecture me coûte cher mais elle me fournit des sujets à traiter en prenant le contre-pied de certains articles de journalistes.
Ce matin, l’édito d’Eve Roger en est un bel exemple. Résumons :

La journaliste prétend qu’il est temps de disposer d’un dossier médical qui simplifierait la vie et éviterait le gaspillage. Bien entendu, ce dossier rebaptisé « mon espace santé » ne peut être que numérique et géré par un prestataire privé !
Elle dit aussi que l’Assurance maladie vient d’enchaîner deux ans de déficit historique, oubliant de préciser que celui-ci est sans nul doute du à la gestion mauvaise et dispendieuse du gouvernement très mal conseillé par son « conseil scientifique » !
Elle dit encore que ce dossier ou outil doit faire réaliser au premier chef des économies nonobstant l’impératif de sécurité sociale des soins dispensés. Elle parle de l’interface numérique de Doctolib, qui aurait amélioré la vie quotidienne des malades et noté « A quel point la souplesse du privé pouvait faire des miracles ».
Elle prétend enfin que « les Français ont adopté en masse la téléconsultation et le QR code dans leur smartphone. »
Conclusion d’Eve Roger : le gouvernement doit réussir cette simplification … Fiasco interdit.

Analysons maintenant le message pervers véhiculé par cet édito :
Les mots qui interrogent ou sont mensongers de ce message sont marqués en italique.
Puisque le gouvernement a su imposer par la force et la coercition le pass sanitaire puis vaccinal qui sont la partie visible du dossier numérique SI-Covid, il est temps d’enfoncer le clou et de numériser au maximum le dossier médical d’une part mais aussi le plus grand nombre possible d’actes médicaux !
Plutôt que de mieux répartir sur tout le pays les médecins généralistes et les structures de soins, l’éditorialiste suggère de concentrer davantage les données numériques médicales des gens et de faire appel à des technologies virtualisant l’acte médical !
En quelque sorte, Eve Roger nous propose une Ubérisation de la médecine ! On doit donc se demander qui sont les commanditaires de son édito, quels sont les manipulateurs de cette information pire qu’un fake new ?

Notons aussi que l’édito est judicieusement placé en page 2 du quotidien, juste à coté d’un article intitulé :
Réseaux sociaux Mon cancer et moi
à l’occasion de la journée mondiale de lutte contre le cancer.

On y apprend que chaque année, 382.000 Français déclarent leur cancer, que 157.000 en décèdent. Il serait intéressant de rapporter ces chiffres à ceux du covid. Par exemple 157.000 morts du cancer par année égale 430 morts du cancer par jour. Soit 2 à 3 fois plus que les « morts du covid ». Je mets entre guillemets morts du covid, car il est notable que toute personne admise à l’hôpital en urgence subit un test covid. Si ce test est positif, la cause de la mort sera imputé au covid même si la raison principale est une comorbidité comme le diabète, une maladie cardio ou un cancer.

En page 12 du Parisien, nous apprenons que le carnet numérique de santé est enfin lancé.
On y apprend encore une horreur :
Contrairement au Dossier Médical Partagé, le Carnet de Santé Numérique ou encore Mon Espace Santé obéit à la logique « opt-out » c’est à dire que si vous ne manifestez pas votre refus d’enregistrement, ce CSM et/ou MES est créé automatiquement.
La sécurité de vos données médicales personnelles serait assurée par un respect des exigences, bien ténues, de la CNIL et par le respect du RGPD. La gestion de vos données sera assurée par deux sociétés privées Atos et Santeos et un hébergeur OVH.

L’article précise que, lors de l’expérimentation sur 3 départements, seulement 0,7 % des gens concernés se sont opposés à la création de leur fiche de données appelée « profil ».
Pour info, sachez que le refus est toujours possible sur le site monespacesante.fr ou par téléphone au 3422.

Info de dernière minute: quand on accède au site mondossiersante.fr , on apprend que notre dossier vient d'être créé ! De pire en pire !