La mondialisation est la meilleure et la pire des choses


La meilleure chose
La mondialisation permet d’accéder relativement facilement à toutes les ressources possibles de notre planète. Qu’il s’agisse de nourriture ou d’objets ou de services, ceux-ci sont accessibles à tous.
Pour que cet accès soit faisable, les voies et moyens de circulation divers ont été créés et fonctionnent. Ils permettent le transport par la route, le chemin de fer, la mer, les airs de toutes sortes de matériaux, produits, aliments, machines, services. Pour que chacun ait la connaissance de cette énorme diversité, le réseau Internet a été créé et très largement développé. Son usage est devenu quasi universel tant pour l’information que pour le commerce ou la finance.
Grace à ces infrastructures, nous pouvons choisir le meilleur smartphone du moment ou bien encore dénicher le produit recherché vendu le moins cher. Nous pouvons faire venir sur notre table les produits alimentaires du bout du monde. Nous pouvons partir très rapidement dans toute destination lointaine. Nous pouvons créer toutes sortes d’entreprises en mesure d’utiliser toute ressource disponible même si celle-ci est très lointaine. De plus ces entreprises ont, en théorie un marché mondial.
La mondialisation semble donc mirifique ! Mais est-ce réellement le cas pour tous ?

La pire des choses
Grace à la mondialisation et ses infrastructures, toute entreprise dispose du marché mondial, ce qui signifie qu’elle est aussi en concurrence avec toute autre entreprise mondiale. Or cette concurrence exacerbée a des conséquences graves :
- le produit que l’on propose à la clientèle doit être vraiment le meilleur et avec un bon rapport qualité prix et un bénéfice réalisé suffisant;
ceci implique de rechercher les matériaux ou produits ou machines les moins chers possibles et/ou les plus performants. Or seules les entreprises importantes ont les moyens d’adapter sans cesse leurs productions en fonction des ressources mondiales disponibles.
ceci implique encore de convaincre ou de faire croire au prospect que ce qu’il va acheter est le meilleur ; pour ce faire la publicité joue un rôle essentiel que seules les entreprises les plus puissantes peuvent faire en permanence. Du coup, la mondialisation tend à créer des entreprises mondiales monstrueuses qui sont capables de manipuler leur clientèle et l’opinion et qui détruisent la pérennité des entreprises locales.
- le produit devenu mondial doit être intéressant pour tout terrien quelque soit ses origines et convictions.
ceci implique une standardisation de ces produits, une certaine généralisation de ces produits et une facilitation d’usage de ceux-ci. Par exemple le smartphone, initialement téléphone cellulaire tend à devenir, moyen d’identification, moyen de commande, de paiement, etc … Or mettre tous ses œufs dans le même panier maximise la casse éventuelle : la panne de réseau, la chute et tous ses moyens sont perdus ! Est-ce bien raisonnable ?
ceci implique une grande consommation d’énergie et de matériaux rares lors de la fabrication ou lors de l’usage. Par exemple l’automobile individuelle. Or nous savons que la consommation d’énergie, quelqu’en soit la source, est la cause principale des dégradations de notre environnement.
ceci implique que le produit local disponible mais imparfait ou plus cher trouve difficilement client. Même la production locale agricole n’est plus accessible au consommateur parce que le gros agriculteur préfère vendre et spéculer sur le marché mondial. Exemple blé.

Ne pourrait-on pas garder les avantages de la mondialisation et écarter ses inconvénients ?
L’un des points les plus évidents pour y parvenir est de favoriser la production locale par rapport à la production mondiale.
Ceci peut s’obtenir par la législation qui donnerait un avantage certain au produit local dans un appel d’offres par exemple.
Ceci peut s’obtenir par le surenchérissement des transports pénalisant lourdement les produits les plus lointains.
Ceci peut s’obtenir par la communication dénigrant le produit du bout du monde et vantant le produit local, une sorte de publicité quasi gratuite localement pour les productions locales et fort chère dès que l’on s’éloigne et qu’on généralise.
Ceci peut s’obtenir par la décentralisation urbaine et donc une meilleures répartition des entreprises, des emplois, des logements sur tout le pays.
Ceci peut s’obtenir par la survie d’une presse locale et l’affaiblissement des grands médias.
Enfin, ceci implique un changement profond de mentalité de tous, du consommateur au producteur, de la politique à la finance. La survie de l’humanité doit passer par l’abandon des délires des puissants de ce monde quitte à les pousser dehors par tous moyens.

Edité le:22/11/2025