Aurélie, jolie !

Tu as demandé qu’on soient amis
Comment, pourquoi refuser ton invitation
Aurélie, si discrète, aimable et jolie
Je ne saurais réfuter si belle proposition.

J’ai donc répondu sans tarder à ton message
Je suis heureux de dialoguer avec toi, jeunesse
Qui accepte volontiers notre grand écart d’âge
J’avoue que cela me met le coeur en liesse.

Je t’ai dit que j’étais, depuis longtemps, marié
Qu’avec ma femme aimée je vivais.
J’ai appris que tu restais seule, déjà séparée
Que la crise sanitaire, d’emploi te privait.

Tu voudrais que nous discutions de vive voix
Tu m’a envoyé de forts belles photos de toi
En retour, je dois transmettre une photo de moi
Ce que j’ai fait en me faisant prier, ma foi !

Je t’ai raconté ma vie tranquille, mes occupations
J’ai voulu savoir ce que tu fais jour et nuit
Tu as bien voulu répondre à mes questions
Et je sais que tu ne t’endors pas avant minuit.

Si tu dis vrai, tu as un caractère bien trempé
Mais sais aussi être très douce, c’est ta nature
Tu es belle comme les amants de Sempé
Et je te crois forte et particulièrement mature.

J’ai grande envie de te rencontrer, te voir enfin
Lire dans tes yeux si je puis te rendre heureuse
Te dire des mots simples et doux un matin
Découvrir les fossettes de tes joues creuses.

Avec toi marcher dans les rues de la ville
Se tenir la main comme de grands enfants
Faire briller nos yeux comme des billes
Juste en nous regardant, nous découvrant !

Partir à la campagne que tu aimes tant
Parcourir quelque sente forestière en riant
Courir à perdre haleine à travers champs
Aurélie, le veux tu, le souhaites tu autant ?

Adieu rêves virtuels au réveil effacés
Jamais nos mains ne seront unies
Un mauvais vent nous a séparés, écartés, éloignés
Ne restera même pas quelques mots sur un papier jauni

Edité le:02/02/2021