Que serais-je sans toi, ô Terre généreuse
Toi qui m’entoures de l’air que je respire
Toi qui pourvois à mes moindres désirs
Toi qui perpétues mon destin et mon avenir
Toi qui sais qu’un jour je dois mourir
Pour que naissent les générations heureuses.

Que serais-je sans toi, ô Terre d’abondance
Toi qui a semé sur terre et sur mer, la vie
Toi qui assures ainsi l’humaine survie
Toi qui assouvis toutes mes envies
Toi qui acceptes que soit poursuivie
Sans cesse, l’humaine descendance.

Que serais-je demain, si le ciel s’assombrit
Que les vents de plus en plus violents
Détruisent notre proche environnement
Pertubent nos vitaux approvisionnements
Que de la furie des éoliens éléments
Plus personne ne puisse se mettre à l’abri.

Que serais-je demain, si la température croît
Que les plantes transpirent et s’étiolent
Que sur mes jambes je flageole
Que deviennent désertes les métropoles
Que sous cette cuisante coupole
En l’avenir aucune personne ne croit.

Que serais-je demain, si ne cesse la pluie
Que les rivières débordent et inondent
Que l’eau vive se rue furibonde
Dans nos rues et partout gronde
Transformant notre ancien monde
En un vaste cloaque sous l’onde enfoui.

Que puis-je bien faire aujourd’hui
Pour que revienne le ciel clément
Pour obtenir des températures, l’apaisement
Pour revoir le normal alluvionnement
Pour que je puisse durablement
Vivre sur cette terre épanoui.

Je puis ressentir, chanter, aimer, vivre
Remettre à l’honneur le travail manuel
En symbiose avec l’engagement intellectuel
Abandonner les machines et le matériel
Revenir aux seules choses essentielles
Et la voie royale naturelle suivre.