Feuilles d'automne


Grand courant d’air au petit jour
Le vent siffle, chante et fait la cour
Aux feuilles mordorées qui succombent
Aux charmes de cette matinale trombe
Et qui valsent valsent puis tombent.

Elles terminent lentement leur vol
Et peu à peu tapissent mollement le sol
Elles sont éparses et multitude prude
Non loin du grand arbre qui se dénude
En cette saison rude, comme d’habitude.

Quelques rares feuilles s’accrochent
Aux fines ramures qui s’effilochent
Comme si elles voulaient recouvrir
Encore un peu l’arbre et compatir
A son déclin, le soutenir avant de partir.

L’une d’elles a réussi à s’aplatir
Au creux d’une branche se blottir
Espérant que le vent ne la déloge
De son refuge, de cette loge
Où à la règle commune elle déroge.

L’arbre est désormais tout nu
Dévoilant son branchage charnu
Il se dresse dans le ciel tout gris
Face aux vents violents, aguerri
Beau, sans feuilles, bien qu'amaigri.

Edité le:21/10/2023