La canicule sévit dans le midi
Elle sévit en Europe pour moitié
Elle sévit dans le monde entier
Durant les mois d’été, c’est dit.

Des hommes meurent, les plus précaires
Dans l’indifférence la plus totale
Des dirigeants et des nantis vandales
Qui ne pensent qu’à leurs basses affaires.

Les inégalités sociales persistent, démentes
De plus en plus violentes et insupportables
Avec les catastrophes climatiques considérables
Toujours plus intenses et plus fréquentes.

Pour contenir la masse populaire
Les riches mais aussi les cons, se barricadent
Appellent à la répression et aux brigades
Laissent monter le fascisme sur Terre.

J’ai honte des hommes que nous sommes
Cette situation m’inquiète doublement
Car nous devenons barbares méchants
Au moment où le climat nous assomme.

Je crains le pire pour mes enfants
Je comprends qu’ils veulent de la vie jouir
Et ne luttent pas assez contre le pire
De ce monde devenant étouffant.

J’en veux à tous ces hommes puissants
Leur religion, c’est le Veau d’or
Ancienne et sombre métaphore
Qui nous précipite dans le néant.

La canicule et d’autres catastrophes
Viendront et s’intensifieront, c’est sûr
Manquera bientôt la moindre nourriture
Il mourra le philosophe et sa strophe …

Et pourtant, pourtant j'espère
Que des jeunes courageux et clairvoyants
Oeuvreront à temps et à bon escient
Pour la survie de l'humanité sur la Terre.