Le printemps

Le printemps.

C'est le printemps à Sartrouville

Les lourdes grappes fleuries de la glycine
Pendent mollement vers la terre inondée
Par les fréquentes et les violentes ondées
Qui ont transformé le chemin creux en piscine.

Un oisillon s'ébroue dans cette baignoire ;
Il sacrifie au rite de la toilette
Puis se réfugie et sèche dans l'herbette,
Avant que n'apparaîsse un nuage noir.

Le soleil semble jouer à cache cache
Avec les cumulus ou les cumulo-nimbus,
Oubliant d'éclairer fort quelques hibiscus
Au léger feuillage naissant vert pistache.

Le soleil est comme un magicien très joueur;
Sur le fond d'un ciel gris complètement barré
Il fait apparaître un immense arc coloré
Construit et ordonné de sept belles couleurs.

Cet immense arc trop fugace semble réunir
Encore une fois tout ce qui est bien vivant
Dans un effort de renaissance motivant
Comme une invite chaleureuse à nous unir.

Dans les yeux foncés et brillants de mon amie
Je vois le reflet infini du monde de demain
Dans la mienne, je serre sa petite main ;
Pour nous deux, commence le printemps de la vie.

Edité le:05/03/2019