Bientôt un stroumpf à l'Elysée ?

Hier encore j'ai vu sept stroumpfs bleus
Dans leurs petits costumes bleus,
Se montrant, se pavanant, parlant fort, morbleu.
Manquait le stroumpf paresseux !

Il y avait là le grand stroumpf calme et serein,
La stroumpfette qui a grande faim,
Le stroumpf gourmand qui en redemande,
Le bébé stroumpf qui quémande.

Il y avait aussi le stroumpf qui se croit costaud
Le stroumpf toujours grognon de Meaux
Et le stroumpf sous marin émergé
Qui s'est trop éloigné de sa ville de Sablé.


Tous jouaient de la flûte à six trous,
Disaient que la France n'a plus le sou,
Qu'eux seuls sont si dévoués au pays
Qu'ils vont nous sortir de la chienlit !

Blanc bonnet ou bonnet bleu
Ces sept lutins ne sont pas amoureux
Au figuré, s'envoient coups et bleus;
En réalité ils ne pensent qu'à eux.

Aucun n'est blanc comme neige.
Tous sont tombés dans le piège
De l'argent facile reçu ou donné
Pour arranger une affaire épicée !

Et ils nous demandent de voter pour eux
D'élire le stroumpfsissime tout bleu
Qui doit présider à nos destinées
Abrité dans le château de l'Elysée.

Manquent pas d'air ces petits lutins
Qui ne connaissent rien du quotidien
De tous les citoyens qui subissent l'austérité
Décrétée pour le bonheur des banquiers !

Ces stroumpfs de papier de Chine
Voudraient nous faire courber l'échine
Et travailler, trimer plus encore
Pendant qu'ils amassent les glands d'or.

L'un d'eux sans doute restera en lice
Pour un second tour de maléfices
Et le choix sera cornélien, impossible
Pour celui qui espère un monde paisible.

Hier encore j'ai vu sept stroumpfs bleus
Dans leurs petits costumes bleus.
J'ai lu la concupiscence dans leurs yeux
Et leur obscurantisme pour les nécessiteux.

J'aimerais être Gargamel ou encore Azraël
Pour dévorer du stroumpf avant Noël
A m'en gonfler rondement la panse
Et goûter enfin le médiatique silence !

Edité le:05/03/2019