Désolé Monsieur l’agent, je n’ai pas d’autorisation
De déambuler dans les rues de mon agglomération
Je suis réfractaire à ces restrictions avilissantes
Qui me rappellent une histoire funèbre et glaçante.
Ne me demandez pas d’obtempérer, de me soumettre
A l’absurdité des décrets d’un gouvernement piètre
Je suis un citoyen français et je le crois, libre
Qui a la conscience de la républicaine fibre.
Je veux rester libre de ces artificielles entraves
A nos libertés essentielles. L’instant est grave :
Sous prétexte d’un risque de virus mortalité
Nous serions confinés et privés de liberté !
Comment est-ce possible de confiner les gens
Sans débat démocratique, comme un roi régent ?
Où est donc notre république démocratique ?
Que reste-il de notre esprit national critique ?
La liberté de se mouvoir dans l’espace et le temps
Nous serait refusée à nous êtres de chair vivants
Tandis qu’elle serait accordée aux marchandises
Afin que survive les plus grosses entreprises ?
La possibilité de se rencontrer et d’échanger
Nous serait interdite pour parer l’invisible danger !
Plus de culture, de loisirs, de sport, de bien manger
Plus de fêtes et d’occasions de se mélanger !
Braves gens, vous êtes ici pour travailler,
Obéissants seraient peut être médaillés,
Fainéants ne devraient plus traînailler,
Tous, devant la télé, fatigués, pourraient bailler.
Monsieur l’agent , j’en ai marre de ce pouvoir
Qui navigue à vue, sans rien voir, dans le noir,
Qui des jeunes obscure gravement la destinée
Faisant semblant de protéger les anciens, les aînés.
Il paraît que nous sommes en guerre contre le Covid
Cette guerre imaginaire me semble morbide.
C’est pourquoi je me déclare objecteur de conscience ;
Je refuse de guerroyer en mon âme et conscience.
Désolé Monsieur l’agent, je n’ai pas d’autorisation
De déambuler dans les rues de mon agglomération
J’ai bien une petite étoile brillante dans les yeux
Car, contre cet ausweis dépassé, je suis furieux !
Edité le:31/10/2020