Les 100 jours de Macron


Cent jours, plus du quart d’une année,
Cent jours, un compte décimal bien rond,
Cent jours, un symbole d’une action continue !

Qu’en est-il réellement ? Quel bilan tirer de ces cent jours ?

Le président s’est beaucoup déplacé. Il prétend avoir été au devant des français. En fait ceux-ci l’on accueilli froidement avec des sifflets et des bruits de casseroles. L’échange entre le président et le peuple n’a jamais eu lieu. Au mieux quelques partisans de Macron, triés sur le volet, ont pu écouter la bonne parole ! Certains ont même pu s’exprimer, quelle avancée en apparence. Car, nonobstant le questionnement éventuel de ces derniers, le président a asséné sa politique. Une politique décidée par lui-même et ses quelques conseillers, une politique en réalité imposée par les puissances d’argent de ce pays et du monde.

Les médias main stream ont largement communiqué sur les déplacements du président. Il faut que le peuple sache que Macron s’active, dit ce qu’il veut et promet beaucoup ! Dans ces promesses, beaucoup d’argent distribué aux entreprises pour soutenir l’activité économique et quelques miettes promises aux institutions publiques pour tenter de faire taire les récriminations des fonctionnaires de l’éducation nationale, de la santé publique et même de la police.

Pour éviter le peuple et ses bruits incongrus, Macron a utilisé massivement les forces de l’ordre. Quand on aime s’entendre sans possibilité d’être interpellé, on ne compte pas les dépenses considérables pour encadrer ces cent jours de bla bla inutile.

Et malgré ce déploiement de forces de police, un incident comme ils disent a eu lieu : un jeune a été tué par un policier dans des circonstances où la légitime défense ne peut être validée. S’en est suivie une révolte des jeunes dans tous le pays ! Une révolte qualifiée d’émeute par le pouvoir puisque des destructions et surtout des pillages ont eu lieu pendant plusieurs jours !

Est-ce là le bilan des cent jours de Macron ?

Depuis Nouméa en Nouvelle Calédonie, Macron a parlé d’ordre, et encore d’ordre, c’est à dire de répression de toute contestation du peuple ; ce discours a nécessité des moyens techniques de communication complexes et onéreux. Qu’importe ! Il fallait terminer les cent jours par un coup d’éclat capable de faire oublier la révolte de début juillet.

Les français seraient-ils assez stupides pour oublier ?

Que le parlement n’est plus représentatif du peuple depuis plusieurs décennies et que c’est pire depuis que Macron a été réélu ?
Que le président se comporte comme un monarque despote ?
Qu’une partie importante de la police devient violente, n’obéit plus à ses dirigeants et semble oublier que son rôle premier est de faire respecter des lois qui ont pour objet le bien vivre ensemble ?
Que les plus riches s’enrichissent tandis que les moins aisés s’appauvrissent ? Que les inégalités sociales criantes deviennent insupportables ?
Que les institutions publiques délèguent trop au privé ? Que ces institutions publiques sont de plus en plus éloignées des français par la distance, la dématérialisation, le manque de moyens ?
Que ce gouvernement ne fait rien d’efficace pour lutter et préserver les hommes du réchauffement climatique et de la perte de biodiversité ?

Y a t il encore un journalisme indépendant dans notre pays pour faire ce bilan là des cent jours macronesques ?

Edité le:25/07/2023