Il reste très peu de régimes communistes dans le monde; et même les plus grands de ceux-ci basculent dans l'économie capitaliste. Il n'y a donc plus d'alternative valable au capitalisme. En dehors du capitalisme, point de salut !
Et pourtant, le capitalisme est sans ancun doute la cause de l'enrichissement toujours plus grand d'un petit nombre d'individus et la cause aussi du très grand apauvrissement du plus grand nombre d'entre nous.
Comment en arrive t on à ce constat alors qu'il est indéniable que le capitalisme a été et est encore le moteur du développement le plus actif ? Ce modèle économique va t il savoir s'adapter à la raréfaction annoncée des matières premières et au changements climatiques néfastes pour l'homme ?
Rien n'est moins sûr ! En effet le capitalisme d'aujourd'hui souffre d'une distorsion qui le condamne sans aucun doute dans mon esprit.
Aujourd'hui seul le grand capitalisme survit: c'est à dire le capitalisme des grandes entreprises pilotées et financées par un groupe très restraint d'individus. Les autres personnes ne sont que des salariés avec très peu d'initiatives, de responsabilités et de pouvoir décisionnel. Le petit groupe restraint des grands patrons et actionnaires est totalement ignorant des besoins et aspirations des autres hommes; il ne voit le monde qu'à travers le prisme déformant des opérations purement financières et ne connait qu'un seul indicateur significatif: la rentabilité économique. Donc ces dirigeants du monde sont aveugles des réalités humaines et de l'écosystème de la planète Terre. A l'inverse, l'immense majorité des salariés ou des chomeurs et des laissés pour compte, n'a pas assez de pouvoir pour changer quoi que ce soit dans l'ordre des choses établi.
Le grand capitalisme par la recherche de marchés de plus en plus grands et rentables, a tendance directement ou indirectement à décourager la création des petites entreprises. Pour s'en convaincre, penser aux chaines hotelières, aux chaines de ventes de journaux (dans les gares), aux chaines de restaurants, aux grandes surfaces.
Dans la distribution alimentaire subsistent quand même quelques rescapés tels les boulangers, les bouchers, l'épicier magrébin, le kiosque à journaux, ...
Ces rescapés nous montrent la voie à suivre pour sauver le capitalisme.
Dans une petite ou même très petite entreprise, chaque individu est impliqué directement; il a un réel pouvoir décisionnel sur la vie de l'entreprise en tant que patron ou petit cadre; il est motivé et effectue sa tache consciencieusement voire avec zèle parce qu'il comprend bien l'enjeu de son travail.
Monter son hotel ou son restaurant n'est pas facile dans la mesure ou les chaines utilisent leur puissance financière pour s'implanter aux meilleures places, et pourtant n'est-il pas plus gratifiant, motivant d'être le vrai patron de son affaire plutôt d'un franchisé ou un cadre salarié dans l'une des implantations d'une chaine.
D'un coté un projet personnel bien défini, imaginé dans la durée, de l'autre quelque chose d'impersonnel et de temporaire, un projet sans âme !
Chacun de nous peut aider ces vrais entrepreneurs à mieux réussir:
Aller de préférence dans un hotel qui n'appartient pas à une chaine
Acheter pain, viande, poisson oeuf chez l'artisan ou sur le marché, pas en grande surface
Acheter le journal au kiosque ou prendre un abonnement chez l'éditeur, pas chez un intermédiaire financier
Faire travailler le garagiste du coin, pas celui qui est le membre d'une chaine spécialisée dans les pots d'échappement
Faire appel à un petit syndic, pas à l'énorme syndic national
Etc ... etc ... Je pense que chacun de nous peut imaginer les bons choix.
Non seulement ces choix vont permettre au 'petit capitalisme' de renaitre mais la qualité des produits ou services obtenus sera meilleure et personnalisée.
Dans le contexte de très proche pénurie des énergies fossiles et de tous minéraux relativement rares tirés du sol, ces choix ont de grandes chances de limiter et nos déplacements (on peut aller chez le boulanger du coin à pied) et nos achats (à quoi bon acheter beaucoup de jetable finalement très cher).
Dans le contexte de vieilissement de la population les petits boulots orientés vers le service à domicile devraient bien se développer.
Soyons en persuadés, les très petites entreprises ont de l'avenir ! Reste à chacun de nous d'oser franchir le pas.
Nous mêmes (je suis quasi retraité) ou nos enfants seront sans doute partant !
Edité le:05/03/2019