Tout change sans cesse à l’échelle microscopique, à l’échelle humaine, à l’échelle galactique …
C’est ce changement perpétuel qui a permis l’émergence des acides aminés et de la vie.
C’est ce changement qui a créé l’humanité d’aujourd’hui …
A notre échelle humaine, nous percevons ce changement mais nous avons tendance à perpétrer l’état dans lequel nous vivons l’instant. Nous mettons en place des habitudes, des horaires, des taches à réaliser largement planifiées. Nous pensons que cette façon de faire est une bonne pratique, qu’elle est justifiée pour que notre société fonctionne et ronronne !
Mais ce faisant, nous oublions que le monde change continuellement, nous masquons ce changement et nous nous adaptons de moins en moins à l’évolution du monde dans lequel nous vivons.

Les progrès technologiques importants nous donnent des informations détaillées sur l’évolution de notre monde. Peut être trop d’informations que nous n’arrivons plus ou ne voulons plus analyser et encore moins synthétiser.
En cette période électorale, ici, en France, nous focalisons sur quelques partis, quelques hommes censés représenter au mieux les volontés du peuple dans un système politique dit démocratique.
Cette focalisation nous masque la triste réalité : notre système politique n’est plus démocratique du tout depuis longtemps déjà ! A quoi bon choisir un député si le système est mauvais ?

Nous pourrions nous révolter pour changer ce système mais nous ne le faisons pas parce que nous sommes attachés à nos habitudes, à un certain confort tout relatif.
Chaque jour, se lever à peu près à la même heure sans même tenir compte du soleil, prendre son petit déjeuner sur le pouce, aller jusqu’à l’arrêt de bus ou de train ou bien monter sur son vélo ou dans sa bagnole et rejoindre le lieu de travail …
Inutile de détailler davantage cet exemple de planning journalier, nous devinons que cet enchaînement n’a rien de très enthousiasmant, mais il nous rassure ; nous agissons et nous entrons dans le moule des actifs moutons de notre monde !
Le grand changement ? Ce sera pour demain … ou après demain !

Pourtant, quelques uns d’entre nous alertent sur le changement et la nécessité de s’adapter. Nous savons que le changement climatique s’accélère et menace nos existences. Qui peut survivre si la température dépasse couramment les 50° Celsius ? Nous savons que les ressources extraites du sol et des mines sont limitées, qu’elles vont manquer et condamner nos réalisations industrielles à court terme. Nous savons que notre mode de vie humain détruit la biodiversité, donc les cycles complexes de vie des espèces vivantes sur Terre et qu’un retour de bâton est à craindre.
Nous savons tout cela mais nous regardons ailleurs.

Pire encore nous nous réfugions de plus en plus dans le virtuel. Loin de nous éclairer, nos inventions numériques, de la radio au smartphone, nous obnubilent à travers des applications ludiques, des films, des séries, des influenceurs, des débats sans fin, toutes choses fort éloignées de la dure réalité de notre environnement.
Nous vivons de fortes contradictions qui devraient nous interpeler :
- les taches ou métiers les plus utiles pour notre vie ou survie sont les moins bien payés, à l’inverse les taches les moins utiles sont grassement payées.
- nous mettons au point des machines de plus en plus automatisées dites intelligentes censées nous faciliter la vie, en fait réduisant l’usage de nos méninges et de nos bras ! Ce qui nous abêtit et nous affaiblit mettant en péril notre bonne santé physique et mentale.
- et bien d’autres exemples dans notre alimentation, dans notre habitat, etc …

Etrangement, nous restons immobiles et observons passivement le monde qui change.
Nous voyons bien les menaces pour nos vies mais nous enfermons dans la léthargie et la contemplation.
Comment expliquer notre immobilisme ... et notre imbécillité ?