L'Europe impose à ses pays membres une limitation des déficits à 3% maxi selon le traité de Maastricht. De même elle impose une inflation inférieure à 2%. Ces mesures ont pour objet de maintenir une monnaie commune forte, laquelle garantit d'abord, que les biens ne dévaluent pas.
Socialement, ces mesures sont désastreuses car:
- elles profitent d'abord aux plus riches qui ont plus de biens (mobiliers ou immobiliers),
- elles obligent les pays à limiter leur déficit, parfois appelés dettes et donc de pratiquer une politique d'austérité qui nuit d'abord aux plus pauvres.
Politiquement, ces mesures sont dangereuses car:
- les gouvernements issus de partis majoritaires (droite ou gauche) semblent contraints à cette austérité par respect du traité de Maastricht, traité qui avait été refusé par le peuple européen consulté par référendum, traité qui a ensuite été imposé aux européens, à Lisbonne, sous la pression de la droite et des lobbies néo libéraux.
Cette contrainte est très mal ressentie par les européens; dans nombre de pays, cela lamine les partis majoritaires et permet la montée des partis fascistes: c'est là un très grand danger pour l'Europe et le Monde. Ces partis trouvent leur force dans l'idée qu'il faut abandonner l'Europe qui dessert si mal ses habitants. Difficile de contrer ce discours au vu de la politique d'austérité.
Ecologiquement, ces mesures sont plutôt bonnes car:
- elles ne favorisent pas la croissance et amorcent sans doute la décroissance nécessaire sur cette Terre surexploitée,
- elles condamnent à terme le néo libéralisme qui a besoin de croissance,
- elles risquent fort d'entrainer une levée des masses essorées et peut être l'apparition d'une révolution salutaire.
Au final:
Peut être que François Hollande, contraint par le traité de Maastricht, pratique une politique plutôt verte (au sens figuré et au sens écolo) ! Peut être que Manuel Vals, en appliquant la politique d'austérité, est il un bon écologiste !
Avec cette politique là, nous allons dans le mur en termes de croissance économique, à l'égal de la Grèce, du Portugal, de l'Espagne ... Mais nous amorçons aussi la décroissance nécessaire (moins de produits inutiles, moins de gâchis, moins de déchets, moins de pollution).
Peut être est-ce une transition involontaire vers une société plus respectueuse de l'environnement, vers une planète vivable pour tous ! Espérons que les dirigeants d'Europe ne changent pas leur cap imbécile, et qu'ils maintiendront, sans le bien comprendre, les règles qui font la décroissance nécessaire.
Edité le:05/03/2019